Version HTML de base
EM
n°32 juillet/août/septembre 2010
(9)
La margarine ? Certains l’ont adopté au quotidien, alors que d’autres la boycottent.
Qui a raison ? Qui a tort ? Ce « beurre végétal » n’en finit pas de faire débat. Découvrons
une fois pour toutes son vrai visage…pour pouvoir le consommer à bon escient.
diététique
Saviez-vous que la margarine est un
mélange composé essentiellement d’huile et
d’eau ? On y ajoute juste un peu de
sel (0,8 g pour 100 g en moyenne) pour
le goût, et des agents émulsifiants.
Le mélange « eau dans huile » est ensuite
stabilisé par le froid, ce qui provoque une
cristallisation de la matière grasse.
Source d’acides gras essentiels
Le profil nutritionnel de la margarine
change en fonction des huiles qui la
composent et des acides gras essentiels
qu’elles-mêmes renferment et que l’orga-
nisme ne peut pas fabriquer. Ainsi les
margarines « classiques » à l’huile de
tournesol sont bien pourvues en oméga-6,
un acide gras essentiel et protecteur. L’huile de colza ou de
soja, naturellement riches en acide gras oméga-3 permet de
modifier la composition et d’y incorporer des oméga-3, car une
bonne proportion entre les oméga-6 et les oméga-3 (5/1)
induit des propriétés améliorées pour la santé.
D
BON À SAVOIR :
Si la margarine hérite des acides gras essentiels et de la
vitamine E antioxydante contenus dans les huiles, elle
est moins concentrée en graisses : 60% contre 100%
pour les huiles.
Anti-cholestérol
Que valent les margarines comme Fruit d’Or Pro-activ qui
promettent de réduire le taux de mauvais cholestérol ?
Des études sérieuses prouvent que la baisse atteint 10 à 15%
au bout de 2 à 3 semaines (avec 2 tartines + 2 noisettes par
jour). Leur secret ? Elles contiennent des stérols végétaux
(phytostérols), c’est à dire des substances
à la structure chimique proche de celle du
cholestérol qui limitent son passage dans le
sang. Mais attention ! Ces margarines
« santé » s’adressent plutôt aux personnes
fabricant trop de cholestérol et en aucun
cas, elles ne peuvent remplacer les médica-
ments et un suivi biologique régulier.
D
BON À SAVOIR :
Ces margarines sont cependant conseillées
en première intention (avant le traitement
chimique) quand le cholestérol est légère-
ment supérieur à la moyenne. Egalement,
elles peuvent être associées aux médica-
ments pour potentialiser leurs effets.
Atout prévention
Vous ne souffrez ni de problèmes cardiaques ni de
cholestérol ? Inutile pour autant de bouder la margarine. Vous
avez intérêt à jouer la carte de la prévention « santé du cœur
et des artères ». Choisissez pour toute la famille une
margarine qui cumule les 3 types d’acides gras essentiels
(Fruit d’Or Cœur de vie® et Primevère double effet ®).
Aux omégas-3 s’ajoutent les omégas-6 et les omégas-9 pour
pouvoir limiter le risque de cholestérol. Alternez avec le
beurre qui reste une excellente source de vitamines A et D.
D
BON À SAVOIR :
On ne fera pas d’infarctus du jour au lendemain si on
mange du beurre ! Le problème vient de l’excès de
graisses animales dans notre alimentation (fromages,
viandes, etc…) qui est délétère pour le cœur et les
artères.D’où l’intérêt d’intégrer la margarine dans ses
menus.
D
AU MENU DU JOUR
Les margarines sont réputées être sources d’acides gras trans, particulièrement mauvais pour la santé (on les accuse d’être
cancérigènes et d’être délétères pour le système cardiovasculaire).Mettons une fois pour toute fin à cette idée reçue. Les doses
sont très modestes dans les margarines.Mieux, les grandes marques comme Fruit d’Or, Planta fin, Primevère et Saint hubert
s’engagent à utiliser un procédé de fabrication garanti sans production d’acides gras trans. L’astuce ? Il s’agit de trouver un autre
traitement que l’hydrogénation partielle pour faciliter le durcissement des graisses. En pratique, les acides gras trans se repèrent
dans la liste des ingrédients par la mention « graisses partiellement hydrogénées ».
Par Mélanie Lenoir, Docteur en Pharmacie
Dégraissons
idées
La
margarine
les
reçues
©Viktor - fotolia.com