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EM
n°32 juillet/août/septembre 2010
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cière sont fixées par décret, en tenant compte des défi-
ciences de l'offre de soins dues à l'insularité et l'enclavement
géographique.
»
Des applications
multiples
• L’hospitalisation à domicile (HAD)
C’est un mode d’hospitalisation qui permet d’assurer, au
domicile du malade, des soins médicaux et paramédicaux
continus et coordonnés. C’est un point de rencontre entre
l’hôpital et la médecine ambulatoire. Elle concerne des
malades de tous les âges, atteints de pathologies graves
ou chroniques. Dans ce contexte, les informations entre
le malade et son médecin peuvent s’effectuer au moyen
de la télémédecine qui permettrait de centraliser les
informations et vraisemblablement d’alléger les coûts.
• Grossesse difficile
Une surveillance à distance peut être mise en place, avec
suivi du rythme cardiaque du fœtus, de contractions anti-
cipées. La patiente manipule elle-même la machine et
transmet les informations sous forme de téléphonie 3G.
Toute aggravation entraine l’intervention d’une sage
femme ou un dispositif d’hospitalisation.
• Le diabète
Bien souvent le diabétique présente des difficultés à adap-
ter son traitement du fait d’une carence d’interprétation
des résultats du contrôle glycémique, ou par crainte de mal
faire car un surdosage d’insuline est risqué. Il existe un
programme de suivi nommé DIABEO qui permet le suivi
électronique du diabète. Le patient remplit un carnet
électronique de surveillance à partir d’un programme télé-
chargé sur son téléphone mobile. Il transmet les valeurs en
3G à son médecin traitant qui peut ainsi l’assister dans
l’adaptation de posologie.
Cela évite l’obligation de se déplacer sur un lieu
hospitalier pour un rendez-vous dont la teneur est
qualitativement inadaptée par rapport aux besoins
d’ajustement quotidiens des posologies ou de toute
intervention sur le schéma thérapeutique.
• Cardiologie
Le patient reçoit un dispositif médical implanté (défibril-
lateur, stimulateur). Il est équipé d’un transmetteur via un
téléphone 3G. Au départ cette technique nécessite une
intervention chirurgicale en milieu hospitalier par un
cardiologue. Le patient lorsqu’il est stabilisé retourne à
son domicile. L’appareil assure un suivi en continu des
paramètres cardiaques. En cas d’anomalie, il y a inter-
vention du praticien coordonateur en temps réel, en
relation avec le cardiologue traitant. Si l’état s’aggrave,
les services d’urgence sont immédiatement appelés pour
une hospitalisation.
• la téléradiologie
Elle est liée à l’insuffisance d’une bonne répartition
des techniques ou d’une difficulté de déplacement.
La téléradiologie se fonde sur un système partagé des
images radiologiques entre les professionnels de santé en
temps réel, les données cliniques sont associées au cliché
par dossier joint. Elle permet donc à un médecin en
contact avec le patient de disposer de l’avis diagnostique
et / ou thérapeutique d’un autre praticien situé à distance
du lieu de l’examen radiologique. Elle peut aussi traiter des
images dynamiques du patient (téléconsultation).
A n’en pas douter, la technologie convergente vers la télé-
médecine fera partie de notre quotidien dans les
prochaines années. L’objectif est d’améliorer la qualité des
soins, de permettre une égalité citoyenne dans l’accès aux
soins et donc d’éviter les exclusions, de poursuivre un but
d’optimisation du suivi thérapeutique et de l’observance
des traitements responsables d’un gâchis économique
qui se chiffre en millions d’euros.
La qualité et le remboursement des soins : 2 piliers du système de santé français
Concernant le système de santé, qu’est-ce qui personnellement, vous semble le plus important ?
(deux réponses possibles)
La qualité des soins
56
Le remboursement des soins
38
Le dépistage et la prévention des maladies
28
La proximité des structures de soins (médecins hôpitaux)
28
La recherche de nouveaux traitements
24
Les délais de prise en charge des patients
13
L’information délivrée au patient
6
Sans opinion
2
(Source TNS-SOFRES juin 2010)
D
LE DOSSIER MÉDICAL PERSONNEL (DMP)
est un dossier dématérialisé accessible par Internet,
regroupant l’ensemble des informations de santé
nécessaires et indispensables à la coordination, à la
continuité et à la qualité des soins, auquel chaque
citoyen-patient peut accéder.C’est un service ouvert
exclusivement réservé aux professionnels de la santé en
présence et avec l’accord du patient.
La sécurisation est assurée par la présence de la carte de
professionnel de santé (CPS) qui est une carte à puce
protégée par un code secret connu de lui seul et qui lui
permet de signer électroniquement les informations
qu’il renseigne.