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santé
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EM
n°33 novembre/décembre 2010
Je, tu, il, nous sommes tous victimes du stress un jour ou l’autre. Heureusement, la relaxation
nous aide à faire face et à gérer les situations difficiles. La bonne nouvelle ? Il suffit de bien
respirer pour devenir totalement zen. Suivez le guide.
Sentiment de se trouver à bout de
force, impression d’être totalement
dépassé par les événements et incapa-
ble de réagir… Nous sommes souvent
démunis face au stress. Une étrange
fatigue nous assaille, notre appétit
devient capricieux, nos vieilles douleurs
(au ventre, aux articulations…) réappa-
raisent, nous devenons irritables. Bref,
rien ne va plus ! Il faut réagir vite
avant de « craquer » et de tomber dans
le piège de la déprime. Bien sûr, nous
devons absolument agir sur les causes
du stress : réduire le temps de trans-
port, se faire aider pour les tâches
ménagères, dormir plus, etc. Mais ce
n’est pas toujours réalisable ! Reste
alors à évacuer le « trop plein » de
stress qui finit par nous rendre malade.
Ce qui veut dire se remettre au sport.
Un bon footing d’une demie-heure en
fin de journée a le mérite d’éliminer
tous les tracas de la journée. Et pour
ceux et celles qui n’ont pas le temps de
s’adonner à une activité physique régu-
lière, il y a la solution « magique » de
la relaxation.
A vos marques, prêts ?
Respirez !
Dès que vous sentez le stress qui
monte, la boule s’installer dans la
gorge et le cœur qui palpite, installez
vous confortablement sur une chaise
(ou dans lit). Ce qui détend vraiment ?
La respiration profonde qui part du
ventre. Inspirez lentement en le gon-
flant puis expirez tout doucement. Cela
agit comme un véritable anxiolytique
naturel ! En 2 à 3 minutes, le nerf
vague (qui passe au dessus de l’esto-
mac et qui remonte jusqu’au cœur) est
activé. Résultat, le rythme cardiaque,
malmené par les décharges d’adréna-
line, se ralentit et vous ressentez un
bien-être général. La séance de relaxa-
tion peut durer 5 minutes, mais rien ne
vous empêche de la prolonger !
Décontraction maximale
Vous êtes maintenant bien détendu. Tant
mieux ! Et si vous alliez plus loin dans
l’état de relaxation ? Par exemple, vous
pouvez opter pour la visualisation d’une
image, d’une scène ou d’une couleur qui
reflète, selon vous, le calme et bonheur.
Vous pouvez ainsi vous concentrer sur le
bleu de la mer, le vert de la forêt, etc.
Rien de tel – la respiration aidant- pour
faire disparaître les pensées parasites. Les
« experts » en relaxation arrivent à un
état de détente absolue qu’ils optimisent
par le training autogène de Schultz.
Kesako ? Il s’agit d’une technique inven-
tée par un médecin allemand du même
nom, qui apprend à ressentir la chaleur et
la lourdeur en soi. Rien qu’avec un peu
d’imagination… Allongé sur le dos, les
yeux fermés en respirant profondément,
cela consiste à se dire « la chaleur enva-
hit mon corps ». La concentration et
l’abstraction par rapport au monde sont
tels que cette simple évocation devient
réalité. « Zénitude » garantie !
Par Caroline Giraud, Docteur en Pharmacie
vous
Apprenez
relaxer
D
MIEUX QU’UN MÉDICAMENT
La relaxation n’est pas seulement une méthode pour se détendre, c’est aussi une aide
précieuse dans la prise en charge de nombreuses pathologies. Logique, car en luttant
contre le stress, elle lutte aussi contre ses désagréments sur la santé, comme la diminu-
tion des défenses immunitaires.Ainsi, la relaxation intervient directement dans certains
protocoles de traitement :
- En cas de migraines chez l’enfant : au lieu de « bourrer » les petits de médicaments, les
neurologues préfèrent commencer par leur apprendre à se relaxer en cas d’émotion
intense.
- En cas d’acouphènes : puisqu’il n’existe pas de médicaments miracle pour soulager les
bourdonnements d’oreille, les patients testent la relaxation avec succès !
- En cas d’insomnie :mieux vaut apprendre à bien se détendre au moment de l’endor-
missement plutôt que de prendre des anxiolytiques…à vie.
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