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vétérinaire
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n°34 Mars/Avril 2011
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Un chien qui a mauvaise haleine… Attention, si elle n’est
pas traitée à temps, l’animal peut non seulement en souffrir
mais voir son état de santé se dégrader. La mauvaise hygiène
buccale entraîne la formation de la plaque dentaire, de
tartre, voire de caries ou certaines atteintes parodontales
(gingivite, parodontite…). Les maîtres ont trop souvent
tendance à ne pas s’en soucier
avant que la situation ne
devienne critique.
Avant d’en arriver à un état
lamentable des dents, il faut
laisser traîner les choses car les
infections n’apparaissent pas à
un stade avancé du jour au
lendemain.
Plaque dentaire et tartre
Comme pour les humains,
les dents des carnivores domes-
tiques sont menacées par la
plaque dentaire qui provient
d’une accumulation de débris
alimentaires, favorisant le déve-
loppement des bactéries. Cette
plaque dentaire adhère à l’émail
des dents. Elle est favorisée
par la stagnation de la salive,
l’absence de frottements méca-
niques (alimentation molle), la
nature de la salive (prédisposi-
tion de certaines races de petite taille comme les caniches,
les yorkshires). L’âge joue aussi un rôle puisque 50 à 75%
des chiens de plus de 8 ans sont atteints par la plaque
dentaire. Le tartre provient de la minéralisation de la plaque
dentaire. C’est l’une des causes les plus fréquentes de la mau-
vaise haleine chez les carnivores domestiques. En l’absence
d’une hygiène dentaire appropriée, progressivement le tartre
va se développer et provoquer le déchaussement des dents qui
deviennent branlantes. Le développement bactérien entraîne
en premier lieu une odeur nauséabonde. Les germes vont pou-
voir se multiplier et provoquer des abcès dentaires pouvant
évoluer jusqu’à un gonflement de la gueule juste sous l’œil.
La prévention du tartre
Le premier geste est d’inspecter la gueule de son chien. C’est
quelque chose que l’on peut faire très tôt chez le chien. Plus
vite il sera habitué à être manipulé, mieux il se laissera faire et
à l’âge adulte, le maître n’aura pas à batailler. Du tartre, ça se
remarque facilement ! Il n’y a pas dans ce cas d’autre solution
que de prendre rendez-vous chez le
vétérinaire pour procéder à un
détartrage sous anesthésie, par des
ultrasons.
Ces séances de détartrage sont
inévitables, au moins pour les
petites races. Dans de nombreux
cas, pour espacer les séances,
le vétérinaire prescrit régulière-
ment des cures d’antibiotiques
qui assainissent en profondeur les
gencives. Celles-ci diminueront
temporairement la mauvaise
haleine mais ne résoudront pas
le problème de fond : la présence
de tartre.
Par contre, il est possible de ralen-
tir la formation de la plaque
dentaire. Le brossage régulier des
dents dès le plus jeune âge ou à
la suite d’un détartrage permet de
prévenir ou de limiter l’apparition
de tartre.
Cinq grands types de produits sont utilisables : dentifrices ou
pâtes à polir, dentifrices à croquer, sprays ou lotions antisep-
tiques et désodorisantes, lamelles enzymatiques et os à
mâcher, croquettes diététiques de prévention du tartre. L’usage
des produits de prévention doit être continu tout au long de la
vie de l’animal et de préférence au quotidien.
Aux soins d’hygiène dentaire, il est possible d’ajouter des
mesures diététiques et mécaniques : passage d’une alimenta-
tion en pâtée à une alimentation en croquettes, biscuits durs
qui, en faisant ronger et saliver l’animal, exerceront une action
mécanique sur la plaque dentaire.
Par le Docteur Pierre Botrel
Une bonne hygiène buccodentaire du chien permet de réduire la production de tartre qui est
responsable de la mauvaise haleine. C’est un défi difficile à relever car il faut un propriétaire motivé,
capable d’assurer un brossage méticuleux des dents, et un animal coopératif. Et surtout, cette hygiène
doit être conduite chez le chien dès son plus jeune âge.
Les
dents
ça
chien
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