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n°39 mai / juin 2012
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parents-enfants
que valent les petits pots du commerce ? La question se pose pour toutes les mamans qui
n’ont pas le temps de cuisiner pour leur bébé et qui souvent culpabilisent. Ce qu’il faut
savoir pour faire un choix entre préparations maison et industrielles.
tous les petits pots se
valent-ils ?
En termes de sécurité et de
composition, les industriels ne
peuvent – heureusement - pas
faire ce qu’ils veulent ! La fabri-
cation des petits pots est enca-
drée par une réglementation
européenne très stricte, en
vigueur depuis 1976 en France.
Le cahier des charges est pré-
cis : juste quantité, texture
adaptée, concentration en vita-
mines garantie… Chaque lot de
petit pot subit non moins de
166 contrôles ! Néanmoins, le
goût diffère d’une marque à l’autre. Et cela s’explique. Saviez-
vous que pour une jardinière de légumes, la concentration en
légumes peut varier de 66 à 99% ? D’où, également, des écarts
de prix.
Peut-on trouver des conservateurs ou des pesti-
cides dans les préparations du commerce ?
Que toutes les mamans se rassurent : l’ajout de colorants, de
conservateurs et d’édulcorants est interdit. Egalement, les pro-
ducteurs ne doivent pas utiliser d’OGM. L’amidon de maïs modi-
fié contenu dans de nombreux petits pots pour épaissir la prépa-
ration n’est autre que du maïs cuit. Côté pesticides, la tolérance
est minimale (moins de 1 microgramme dans le produit). Alors
que la teneur en nitrates doit être inférieure à 100 g de produit
(contre 200 à 250 g en moyenne dans le fait maison).
doit-on se méfier des graisses dans les prépara-
tions industrielles ?
Absolument pas ! Selon la réglementation, la dose doit rester
en dessous de 6 g/100 kcal (pour les pots de viande unique-
ment) et de 4,5 g pour les autres préparations. Or, le syndicat
français des aliments de l’enfance estime que ce n’est pas
assez. En effet, les bébés ont besoin de plus de graisses
(lipides) que les adultes pour assurer leur développement, et
en particulier celui de leur cerveau.
On accuse les petits pots
d’être trop sucrés, est-ce
vrai ?
La dose totale de sucre (sucre
naturel du fruit + sucre ajouté) ne
doit pas dépasser 20 g/100 g dans
les recettes. Ce qui s’avère raison-
nable, bien que cette quantité
puisse être revue à la baisse dans
les préparations maison. Dans les
petits pots salés, on peut retrou-
ver un peu de sucre en poudre
pour gommer l’acidité. Pas top…
Mais les doses sont infimes.
Pourquoi les purées “maison” paraissent-elles plus
“goutues” que les petits pots ?
Tout simplement parce que ces petits pots sont très peu salés. La
réglementation impose une concentration en sodium inférieure à
200 mg pour 100 g. Alors qu’une pincée de sel en renferme 290
mg ! Et puis, la « stérilisation » suppose un traitement thermique
type UHT ou pasteurisation. Or cette technique a tendance à
atténuer les saveurs.
Par Florence Liseux, docteur en Pharmacie
ou
purée maison
BéBé en cuisine
© blessings - Fotolia
D
LE B-A BA DU “FAIT MAISON”
Rien ne vaut un petit pot amoureusement concocté par une
maman, avec des aliments de saison (plus riches en vitamines).
Mais à plusieurs conditions :
• Bien choisir ses fruits et légumes : du bio sinon rien. Pour limi-
ter la dose de nitrates et de pesticides ;
• Pas trop de viande : la proportion dans une recette
viande/légumes doit être réduite demoitié par rapport à celle des
adultes ;
• Attention au sel ! une demi-pincée pour un pot de 130 g. Pas
plus ;
•Ajouter dugras : le bébé en a besoin. ne pas hésiter àmettre une
belle noisette de beurre dans les recettes salées ;
• savoir conserver : la congélation est le moyen idéal. Mais il faut
respecter une décongélation lente. Le micro-ondes n’est pas
recommandé car il altère les vitamines.
petits pots