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n°40 août / septembre 2012
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un peu d’histoire
La lavande est connue depuis les
Romains qui s'en servaient comme
parfum, pour les bains et l'entretien
du linge. Ce n'est qu'au Moyen Age
que l'on voit apparaitre le terme
"
lavande", selon le verbe latin
"
lavare" qui signifie laver. Son utili-
sation était liée à la lutte contre les
maladies infectieuses. Le parfum est
associé à l’époque à une activité thé-
rapeutique car on a longtemps cru que les mauvaises odeurs pro-
pageaient les maladies.
Dès le XIII
ème
siècle, on la retrouve citée dans de nombreux
textes. Elle était utilisée en thérapeutique sous forme d'huile
essentielle, tant à usage interne qu'externe, notamment suite
aux épidémies de peste en Provence. Elle doit enfin son apogée
à partir du XVIII
ème
siècle avec le développement de l’art de la
parfumerie.
Au coeur de la fleur
On utilise les sommités fleuries. Elles sont récoltées à la fin de
la floraison, lorsque les pétales commencent à faner. Cette
plante contient une huile essentielle (jusqu'à 3%) mais aussi
de nombreuses autres substances qui lui confèrent ses diffé-
rentes actions thérapeutiques.
On peut utiliser directement les sommités
fleuries ou un sous-produit : son huile
essentielle, véritable concentré d’actifs.
un champ d’action très large
La lavande est étonnante par son nombre
d’actions bienfaitrices sur notre organisme.
Les propriétés calmantes de la lavande sont
appréciées en cas d'insomnie, d'irritabilité,
voire de dépression. La lavande est renom-
mée comme plante céphalique, c'est-à-dire
qu'elle apaise les migraines, maux de tête et vertiges.
Cette plante facilite la digestion. Elle est utile en cas de
coliques, de ballonnements et de flatulences, de hoquet, de
douleurs d'estomac. La lavande agit aussi sur l'arbre respira-
toire. Elle est intéressante en cas de bronchite de par ses pro-
priétés calmantes sur la toux et antiseptiques sur l'arbre pul-
monaire. Elle peut aussi être conseillée en cas de coqueluche.
Elle est efficace contre certains types d'asthme, notamment s'il
est provoqué par la nervosité. En facilitant les fonctions d'éli-
mination (diurétique, transpiration), la lavande apaise les dou-
leurs d'origine arthrosique et est utile en cas de cystite.
En application externe, elle est cicatrisante, antiseptique,
antalgique, anti-inflammatoire.
Les feuilles de lavandes froissées calment les piqûres d'insecte
et les chasseurs les utilisent même pour soulager leurs chiens
mordus par une vipère... avant de se précipiter chez le vétéri-
naire !
en pratique : mode d’emploi et posologie
Pour faire une infusion de lavande, il faut 15 à 30 g de sommi-
tés fleuries par litre d'eau. Laisser infuser 10 mn.
On peut aussi fabriquer son huile de lavande en faisant macérer
3
jours au soleil une poignée de fleurs dans un litre d'huile
d'olive. Passer et renouveler la macération avec des fleurs
fraiches jusqu'à ce que l'huile soit très parfumée.
Pensez aussi à glisser un petit flacon d’huile essentielle de
lavande dans votre trousse de voyage, elle vous sera utile dans
bien des situations !
phytothérapie
par Anne-sophie delepoulle, docteur en pharmacie
La
QUELQUES PRÉCAUTIONS S’IMPOSENT !
Restez vigilant avec l’huile essentielle de lavande :
prudence avec le soleil (l’huile essentielle de lavande peut
être photosensibilisante). Ne pas exposer au soleil la partie
du corps qui a été traitée avec la lavande ;
L’huile essentielle de lavande officinale peut être utilisée
en usage externe par les femmes enceintes ou allaitantes
mais pas l’huile essentielle de lavande aspic.
demandez toujours conseil à votre pharmacien.
lavande
On connait tous son odeur sensuelle et agréable qui nous fait tant penser aux vacances…Mais
savez-vous que la lavande nous offre bien plus que son parfum ? suivez le guide pour en savoir
plus !
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pour la
santé