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Pratique ancestrale en Polynésie mais
aussi en Asie, le tatouage est avant tout
destiné à décorer la peau. De plus en
plus en vogue ces dernières années, tout
comme le piercing et le maquillage
permanent, il est resté longtemps sans
réglementation… laissant officier des
tatoueurs de manière plus ou moins
douteuse.
Prime à l’hygiène
Heureusement, il existe désormais une
loi (arrêté paru le 11 mars 2009)
fixant les bonnes pratiques d’hygiène
aux professionnels et leur imposant
une formation spécifique.
Il faut savoir que tout tatouage
permanent implique une effraction
cutanée et que ce n’est pas un acte
anodin. Il expose en particulier aux
risques d’infections et de transmission
de maladies virales. En pratique, le
tatoueur doit bien désinfecter la peau
et recourir à des aiguilles – mais aussi
des capsules d’encre - à usage unique.
Vérifiez bien qu’il porte des gants. Les
instruments comme le porte aiguille
doivent être stérilisés à l’autoclave.
Précautions préalables
Avant de « passer à l’acte », assurez-vous
qu’il n’y a pas de contre-indications. Par
mesure de précaution, mieux vaut aller
consulter un dermatologue pour lui
demander son avis. En effet, certaines
pathologies cutanées comme le psoria-
sis ou le vitiligo peuvent vous obliger
à renoncer à votre projet ou à changer
la zone initialement prévue pour le
dessin. Egalement, le tatouage ne
convient pas aux personnes présen-
tant des troubles de la coagulation
(hémophilie, prise de médicaments
anticoagulants). Abstenez-vous si
vous souffrez d’une maladie transmis-
sible par le sang (SIDA, hépatites…)
ou si vous avez un terrain allergique.
Il existe une réaction possible aux
encres, métaux ou pigments utilisés.
Enfin, reportez le tatouage si vous êtes
enceinte, car la peau change d’aspect et
se détend pendant la grossesse, pouvant
ainsi modifier le résultat initial.
Mises en garde majeures
pour les mineurs
Votre « ado » désire se faire tatouer ?
Essayez de le dissuader, vous disposez
pour cela d’excellentes raisons. D’abord
sa croissance n’est pas terminée et le
dessin peut donc se modifier ultérieure-
ment. Ensuite, il est important de lui
rappeler que le tatouage reste à vie et
qu’il risque de regretter son « caprice »
de jeunesse. Beaucoup de tatoueurs
exigent d’ailleurs une autorisation
parentale pour intervenir sur un mineur.
Il faut avant tout être motivé car la
réalisation du tatouage avec plusieurs
aiguilles recouvertes d’encre ne se
fait pas sans douleur. L’application
préalable d’un anesthésique local
(prescrit par un médecin) n’est pas une
pratique systématique. Certaines zones
particulièrement sensibles, sont à éviter
(intérieur des bras, ventre, pieds…) si
vous ne voulez pas souffrir pour être beau.
beauté, hygiène, forme
EM
n°30 février/mars 2010
(3)
Un papillon sur l’épaule, une flèche dans le creux du dos… discrets ou envahissants,
romantiques ou gothiques, les tatouages apportent au corps une touche d’originalité.
Pour ou contre ? Nous ne jugeons pas, l’important étant de pratiquer les gravures sur la peau
en toute sécurité.
Par Myriam Loriol, Docteur en Pharmacie
tatouage
D
TATOUAGE ÉPHÉMÈRE = RISQUE D’ALLERGIE À VIE
Les tatouages dits « au henné » proposés sur les marchés ou sur les plages attirent
beaucoup de jeunes. Seulement voilà…le joli dauphin sur l’avant bras peut se
transformer en eczéma quelques jours à quelques semaines après sa réalisation.
Cette réaction allergique est due à une substance colorante rajoutée illégalement
pour donner la couleur noire au dessin. Elle répond au nom chimique de paraphé-
nylènediamine, devenu « PPD » dans le langage courant. Le problème ? L’allergie
à la PPD dure toute la vie.Au moindre contact, même des années après le tatouage
éphémère, la réaction peut se révéler très importante et nécessiter une hospitalisation.
La PPD entre notamment dans la composition des colorants pour teintures
capillaires.Autant dire qu’une jeune fille sensibilisée à la PPD avec un tatouage
devra être très vigilante plus tard si elle veut se teindre les cheveux.
permanent
et éphémère
Le
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