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n°31 mai/juin 2010
(15)
parents-enfants
Votre petit dernier est de nouveau tombé de vélo et arbore un énorme bleu sur le genou.
Sa sœur, elle, vient de se cogner le front… Plus ou moins casse-cou, nos bambins ne comptent
pas les « gadins ». De la mini-bosse à l’hématome géant, tout ce qu’il faut savoir sur les différents
traitements.
Aussi impressionnants soient-ils, les bleus sont bénins dans la
majorité des cas. Il n’empêche, les gros coups peuvent être
douloureux. Et les hématomes ont des répercussions esthé-
tiques gênantes et stigmatisantes. Non soignés, ils mettent
environ deux semaines à disparaître. D’où l’intérêt d’avoir les
bons produits « anticoups » à disposition. Lesquels choisir ?
Quand réagir ? Toutes les réponses pour vous aider, à coup sûr,
à blanchir les bleus de vos enfants.
Comment se forme un hématome?
Qu’on se le dise. Il n’y a pas de bleu sans choc au préalable. Le
coup endommage les capillaires sous-cutanés et le sang s’infil-
tre ensuite dans les tissus avoisinants. D’où l’impression du
bleu qui s’étale. L’ecchymose vire ensuite au violet puis au
jaune. Ces phases colorées résultent de la dégradation de
l'hémoglobine en pigments virant au vert et au jaune. Si le choc
se révèle important ou s’il se répète, il peut y avoir une rupture
des veines entraînant un épanchement de sang. Se forme alors
une poche sanguine à l’origine d’une bosse et d’un hématome.
Est-il possible d’empêcher son apparition ?
On peut éviter la gravité du bleu à condition de pouvoir réagir
dans les 20 minutes qui suivent le choc initial. De quelle
façon ? En utilisant des glaçons. La thérapie par le froid
(ou cryothérapie) agit de trois façons : 1. elle limite la douleur
en « anesthésiant » les nerfs ; 2. elle prévient l’hématome
en provoquant la constriction des vaisseaux sanguins ;
3. elle exerce un effet anti-inflammatoire. Attention cependant
à ne pas poser la glace directement sur la peau : ça brûle !
Pensez à l’envelopper dans un sac plastique puis dans un
torchon propre avant l’application. Laissez en contact avec la
zone endommagée au moins 20 à 30 minutes.
Qu’attendre des différentes crèmes anticoups ?
Elles sont formulées pour atténuer rapidement la douleur et
diminuer le gonflement. La formation du bleu est donc limitée
et sa disparition se trouve accélérée. L’actif phare des produits
destinés aux enfants n’est autre que l’arnica montana. Cette
jolie fleur bleu des montagnes est utilisée sous forme d’extrait
ou plus fréquemment de teinture, incorporée dans les crèmes.
Lisez bien les notices ou renseignez-vous auprès de votre
pharmacien avant d’appliquer les produits. La plupart peuvent
s’employer à partir de 12 mois, mais certains sont réservés aux
enfants de plus de 30 mois.
Y a-t-il des produits plus efficaces que d’autres ?
Difficile de répondre à cette question. On peut avancer que tous
les produits anticoups facilitent la résorption du bleu et qu’il
existe des produits plus astucieux que d’autres. Tels les gels dits
crépitants qui font des bulles dès qu’ils se trouvent en contact
avec la peau. L’intérêt ? Il est double. D’une part cet aspect
ludique dédramatise la douleur. D’autre part, l’effervescence
provoque un effet froid antalgique. Comme tous les produits
conçus pour soulager les coups et les bosses, ces gels qui font
« pschitt » sur la peau sont contre-indiqués en cas de blessure
ouverte.
D
VIVE L’HOMÉO !
Pensez aux granules d’arnica. Ils font des miracles pour éviter
l’apparition des hématomes et ils sont garantis sans effets
secondaires ! Il suffit de sucer dix granules (ou une dose) en
9 CH juste après le choc, puis 5 granules 3 fois par jour les
48 heures suivantes. Si votre enfant a plus de 6 mois, vous
pouvez lui donner directement dans la bouche. Il va adorer
le goût sucré. Pour les plus petits, diluez les granules dans un
biberon avec un peu d’eau.
Par Florence Liseux, Docteur en Pharmacie
s’est
Il
bleu !
encore
un
fait
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