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enquête
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EM
n°32 juillet/août/septembre 2010
E
tre examiné par un médecin ne suffit pas toujours pour
établir un diagnostic précis. Dans un certain nombre de
cas, un ou plusieurs examens médicaux complémentaires
seront nécessaires. Ces explorations sont d’ailleurs de
plus en plus nombreuses et de plus en plus sophisti-
quées. De façon schématique, on peut les diviser en deux
grands types : les examens biologiques (analyse de sang,
d’urine, ou d’autres liquides de l’organisme) et les exa-
mens d’imagerie médicale. Pour ces derniers, il s’agit de
radiographie, échographie, scanner, IRM... mais aussi de
fibroscopies qui permettent de visualiser l’intérieur de
l’organisme grâce à une mini-caméra placée au bout
d’une très fine sonde.
Ces examens qui ont fait d’immenses progrès permettent
d’explorer des pathologies très diverses. Ils sont aussi
utilisés pour suivre des patients souffrant d’affections
chroniques.
L’exploration du corps peut aussi être plus dynamique.
Une exploration fonctionnelle est un examen prenant des
mesures répétées pendant le fonctionnement d’un organe
ou d’un groupe d’organes travaillant en synergie.
L’une des explorations les plus réalisées est l’épreuve
fonctionnelle respiratoire. C’est un examen où l’on
mesure les volumes et les débits pulmonaires, qui sont
tracés sur des courbes. Vous respirez dans un tuyau, uni-
quement par la bouche, et l’appareil prend les mesures.
Celles-ci sont ensuite comparées à des courbes de réfé-
rence, représentant la moyenne des personnes de même
sexe, âge, poids et taille.
Ces épreuves permettent de voir si un problème respira-
toire se situe plus dans le fonctionnement des alvéoles
du poumon (là où se passent les échanges d’oxygène
et de gaz carbonique) ou dans le débit de l’air dans
les bronches.
Autre examen très connu : l’épreuve d’effort. Elle consiste
à enregistrer en permanence des données reflétant soit
l’activité cardiaque, soit l’activité respiratoire. Ces
mesures sont effectuées au cours d’un effort régulier
d’intensité croissante, jusqu’à un maximum choisi à
l’avance (en général vers le plus près du maximum possi-
ble de la personne).
Examen plus passif (un prélèvement sanguin suffit), les
gaz du sang sont un ensemble de mesures portant sur
l’oxygène et le gaz carbonique dans le sang. Ils reflètent
le bon fonctionnement des poumons et des reins, et
l’équilibre du métabolisme énergétique.
L’électrocardiogramme (ECG) est l’enregistrement sur un
tracé des influx électriques générés par les cellules
cardiaques. Ces influx sont captés par des électrodes dis-
posées en des endroits précis (bras, jambes et poitrine).
Leurs variations d’amplitude sont transcrites sur un
papier millimétré qui défile à vitesse constante.
L’électrocardiographie est une représentation graphique
du potentiel électrique qui commande l’activité muscu-
laire du cœur. Le résultat de cet examen est le reflet de
l’état de santé du cœur. En cas de dysfonctionnement, il
peut montrer les signes d'une crise cardiaque antérieure,
d’une hypertrophie du cœur et des rythmes anormaux.
Devenue indispensable au diagnostic d’un grand nombre de pathologies,
l’imagerie médicale a également contribué à faire exploser la connaissance
des différentes fonctions chez l’homme.
Par le Docteur Rémy Clément
explorations
30
ans
de
Les
fonctionnelles
progrès
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