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Le saviez-vous ? Près de 4 millions de
personnes souffrent de rosacée en
France, dont les trois-quart sont des
femmes. Seulement 12% des patients
sont diagnostiqués.
Longtemps
confondue avec l’acné, cette maladie
n’a pourtant rien à voir avec des dés-
ordres hormonaux. Son origine serait
vasculaire. Une chose est sûre, les pre-
miers symptômes correspondent à des
rougeurs transitoires, appelées flushes,
qui débutent, en moyenne, vers l’âge
de 25 ans.
evolution imprévisible
Les premières rougeurs touchent prin-
cipalement le nez et les pommettes.
Après quelques mois à quelques
années, l’érythème devient permanent.
C’est à ce stade qu’apparaît la coupe-
rose, avec des petits vaisseaux qui
deviennent apparents. La peau devient
particulièrement sèche et sensible.
Puis, ce qu’on désigne par rosacée
papulo-pustuleuse peut sévir, avec la
présence de papules et de pustules
disgracieuses sur le visage. L’étape
ultime se traduit par un œdème persis-
tant au niveau du nez. La progression
du premier stade aux phases suivantes
n’est pas systématique. Ainsi, une per-
sonne atteinte de rosacée peut
présenter uniquement des flushes
transitoires durant toute sa vie. Chez
d’autres patients, le visage peut d’em-
blée montrer des papulo-pustules.
Dans tous les cas, le passage d’un
stade à un autre est imprévisible.
traitements variés
S’il n’existe aucun traitement permet-
tant de guérir définitivement, il est
cependant possible de « limiter les
dégâts ». Pour les rougeurs ponc-
tuelles, le nettoyage du visage avec
des lotions micellaires non agressives
(Avène, Bioderma, La Roche Posay…)
s’avère essentiel afin de ne pas agres-
ser l’épiderme fragilisé. On trouve
parmi les gammes dermatologiques
vendues en pharmacie comme Avène
ou La Roche Posay des crèmes hydra-
tantes antirougeurs particulièrement
recommandées. En cas de flushes très
importants, le médecin peut prescrire
des comprimés (propanolol par exem-
ple). Pour la couperose, les systèmes
de lasers vasculaires ou de lampes pul-
sées (proposés par les dermatologues)
assurent une nette amélioration
esthétique. Le soulagement des
papulo-pustules intervient grâce à des
pommades à base de métronidazole ou
d’acide azélaïque (sur ordonnance).
Des antibiotiques par voie orale peu-
vent aussi être prescrits.
Camouflage et prévention
Dans toutes les situations, le maquil-
lage spécial camouflage (Avène,
Vichy…) permet de masquer les dis-
grâces et de sortir en société sans
afficher de rougeurs. La prévention
passe par la lutte contre les facteurs
favorisant l’érythème. Attention
notamment à certains aliments comme
les mets épicés, les boissons chaudes
et l’alcool. Pour autant, la rosacée
n’est pas un signe d’alcoolisme. Si une
seule gorgée d’alcool peut déclencher
une poussée, de nombreuses per-
sonnes souffrent de rosacée sans
jamais avoir bu une goutte d’alcool.
Les variations de température aggra-
vent aussi la situation. Le soleil est
particulièrement incriminé. Bref ! La
rosacée n’est pas facile à dompter
mais il est important de dédramatiser
si vous êtes concerné. C’est le meilleur
moyen de vivre avec sans en souffrir.
beauté, hygiène, forme
EM
n°37 Novembre/Décembre 2011
(3)
Rougeurs transitoires ou permanentes sur le nez et les pommettes, couperose, petits boutons…
autant de symptômes révélant une rosacée. véritable maladie de peau, elle peut heureusement
être atténuée. Mais, trop souvent les personnes concernées vivent leur dermatose comme une
honte.
Par Myriam Loriol, docteur en Pharmacie
Rosacée
peau?
unproblèmede
D
MIEUX VAUT PREVENIR
Je stresse, tu stresses, nous stressons…
Le stress joue un rôle indéniable dans le
déclenchement des « crises » de rosacée,
mais il n’est pas à l’origine de la derma-
tose. ainsi, la rosacée ne doit pas être
considérée comme une maladie psycho-
somatique. néanmoins, son caractère
affichant se répercute sur le moral et peut
induire une dépression avec l’envie de se
cloîtrer chez soi. dans ce cas, une prise
en charge psychothérapique s’impose.
Objectif : être bien dans sa tête pour être
bien dans sa peau.
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