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EM
n°34 Mars/Avril 2011
L
dossier
e zona est une maladie cutanée provoquée par le virus
varicelle-zona (VZV), occasionnant des douleurs impor-
tantes à la phase aiguë et dans certains cas après la gué-
rison de l’éruption. Il y a un lien étroit entre varicelle et
zona. En effet, le VZV est responsable de ces deux mala-
dies infectieuses. La varicelle, très contagieuse par l’in-
termédiaire des sécrétions respiratoires ou par contact
direct avec le liquide des vésicules, survient lors de la
primo-infection. C’est la maladie infantile la plus fré-
quente (90% de la population est immunisée avant l’âge
de 14 ans), elle est le plus souvent bénigne. Le zona est
la réactivation dans certaines circonstances du virus
demeuré latent dans les ganglions nerveux (rachidiens)
après la varicelle. Il survient de manière sporadique, pré-
férentiellement chez les patients âgés ou immunodépri-
més (sida, transplantations d’organes, néoplasies), ne
concerne que 10 à 20% de la population mais dont l’in-
cidence (estimée à 3,2 cas/1 000 habitants/an) aug-
mente avec l’âge. Un pic d’incidence est observé entre 50
et 80 ans et l’âge médian est de 65 ans.
Le zona est dans la majorité des cas spontanément cura-
ble, mais peut se compliquer d’atteintes neurologiques
au niveau du système nerveux central (méningite, encé-
phalite) ou des nerfs crâniens (atteintes périphériques).
Si dans leur majorité, les zonas peuvent être considérés
comme des maladies bénignes de bon pronostic, certains
peuvent être mortels. Les lésions cutanées par elles-
mêmes sont de faible gravité, sauf dans les localisations
comme le zona ophtalmique.
Douleur et éruption
Le diagnostic du zona est essentiellement clinique,
l’aspect étant le plus souvent typique. L’éruption est géné-
ralement limitée au dermatome (zone cutanée innervée
par les fibres nerveuses sensitives d’une seule racine
nerveuse) correspondant au ganglion dans lequel a lieu
la réactivation du virus. Celle-ci est précédée de douleurs
dans 90% des cas.
Des complications peuvent survenir et il existe aussi des
formes graves. Il s’agit du zona généralisé ou hémorra-
gique avec atteintes générales et complications viscérales
(pulmonaires, hépatiques, encéphaliques). Cette forme,
très rare chez le sujet présentant une immunité normale,
est plus fréquente en cas d’immunodépression et de
cancer sous-jacent. Des formes graves se rencontrent
également chez la femme enceinte et le nouveau-né.
Les douleurs associées au zona dominent les complica-
tions. Elles sont quasi constantes en phase aiguë. Après la
phase de cicatrisation, certains patients continuent à
ressentir des douleurs qui peuvent persister un mois voire
perdurer des années. Ces douleurs persistantes après la
attendre
ne
traiter
Par le Docteur Rémy Clément
Zona
pas
pour
Le zona doit être traité pour éviter la progression de la maladie virale, dimi-
nuer les douleurs à la phase aiguë et essayer d’éviter les douleurs qui peuvent
persister après l’éruption. La prescription des antiviraux est très encadrée. Le
traitement du zona ne sera entrepris qu’en fonction de son risque local ou
général ou de l’âge du malade.
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