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Qui ne connaît pas dans son entourage
une femme opérée d’un cancer du sein ?
Mais qui ose la questionner au sujet
de la reconstruction mammaire ? Encore
tabou, le sujet des prothèses mérite
cependant beaucoup d’explications
et d’informations à destination des
malades et de leur entourage.
Levons le voile sur les
prothèses externes
Aujourd’hui, près de 8 femmes concer-
nées sur dix choisissent une prothèse
mammaire externe plutôt que la chirur-
gie. Ces prothèses jouent un rôle esthé-
tique évident. Mais pas seulement. Elles
aident aussi à passer le cap psycholo-
gique de la mutilation. De plus, elles
participent à l’équilibre de la statique
vertébrale, prévenant ainsi les douleurs
dorsales. Et ce, quelle que soit la taille
du sein. Juste après l’opération, des
prothèses légères en textiles sont en
général fournies par l’hôpital. Signe
particulier : leur face en regard de la
cicatrice se compose de coton afin de
ne pas léser la peau. Elles se portent
durant le temps de cicatrisation (8 à 10
semaines). Par la suite, les prothèses en
silicone prennent le relais.
Une question d’adhésion
Il existe deux types de prothèses
externes en silicone : les modèles non
adhérents et les modèles dits solidaires
du corps. La première catégorie est parti-
culièrement malléable. Ce qui permet de
bien épouser des irrégularités au niveau
de la cicatrice. Elles s’avèrent donc parti-
culièrement adaptées dans la continuité
des prothèses postopératoires. Elles se
lavent sans souci à l’eau et au savon et
se placent dans un soutien-gorge spéci-
fique doté d’une poche. Les prothèses
adhérentes à la peau se portent quant à
elles au moins 6 mois après l’opération et
3 mois après la fin de la radiothérapie.
Leurs avantages ? En faisant corps avec
la femme, elles épousent bien les mouve-
ments et peuvent même se faire oublier.
La répartition de leur poids sur la surface
adhésive évite les tensions sur les bre-
telles de soutien-gorge. Pour cette rais-
son, elles sont recommandées en cas de
poitrine généreuse et de pratique spor-
tive.
Du sur-mesure
Petits ou gros seins, en forme de poire
ou de pomme… chaque femme peut
trouver une prothèse adaptée à sa mor-
phologie. Et ce, grâce au vaste choix de
modèles qui leur est proposé. On trouve
en pharmacie et dans les magasins spé-
cialisés en orthopédie différentes tailles
et multiples formes (marque Anita,
Amoena et Silima). En prime, les techno-
logies ont évolué, permettant la fabrica-
tion de prothèses version « light » (20 à
30% plus légères que les modèles clas-
siques). En cas d’ablation partielle du
sein, une prothèse partielle est proposée,
s’intégrant directement dans le bonnet
de n’importe quel soutien-gorge. Comble
du confort, certaines prothèses limitent
les élévations de température pour éviter
les irritations en période estivale. Grâce
à un travail particulier de la silicone,
d’autres modèles reproduisent l’aplatisse-
ment naturel du sein en position allon-
gée. Parce que toutes les femmes le
valent bien…
beauté, hygiène, forme
EM
n°34 Mars/Avril 2011
(3)
Difficile pour une femme d’accepter de vivre avec un sein en moins., même si l’ablation se
révèle salvatrice face au cancer… Heureusement, la reconstruction mammaire est possible grâce
aux différents types de prothèses et permet de gagner en confort esthétique et psychologique.
Par Myriam Loriol, Docteur en Pharmacie
prothèses
mammaires
tabous
sans
Les
D
PARLONS ACCESSOIRES
Bien porter une prothèse mammaire,
c’est disposer des accessoires complé-
mentaires conçus pour un confort
maximal.
Les soutien-gorge et les maillots de bain
munis d’une poche (pour les prothèses
non adhérentes). Leurs bretelles larges et
molletonnées évitent toute striction au
niveau de l’épaule, limitant le risque de
lymphoedème (syndrome du gros bras).
Une large bande sous poitrine et des
bonnets renforcés assurent un soutien
optimal de la prothèse.
Les mamelons autoadhérents à coller
directement sur la prothèse
Et aussi : les brosses et les produits
nettoyants pour les prothèses adhé-
rentes, les crèmes pour hydrater la peau,
les « savons » pour la nettoyer avant la
pose…
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