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Quelle femme n’a jamais rêvé de faire
disparaître sa cellulite ? Pas si simple !
Les régimes amaigrissants n’y font
rien. Et si les crèmes minceur se mon-
trent de plus en plus performantes,
elles ne sont pas assez puissantes
pour évincer des capitons de grande
ampleur. Alors pourquoi ne pas avoir
recours à la liposuccion ? Mais que les
choses soient claires, cette méthode
ne fait pas perdre du poids mais
elle permet d’éliminer les surcharges
graisseuses.
Les dessous de l’intervention
La technique est bien maîtrisée par
les chirurgiens esthétiques. En clair, il
s’agit d’aspirer les cellules graisseuses
à l’origine de la peau d’orange. En
guise d’aspirateur, le praticien utilise
des canules qu’il insère dans la peau
après avoir réalisé des incisions super-
ficielles. Pour évincer la douleur, une
anesthésie est de mise dans tous les
cas. Elle peut être locale ou générale,
en fonction de l’étendue de la zone
concernée et de la durée d’interven-
tion. Une liposuccion peut durer
jusqu’à 2 à 3 heures ! Le plus souvent,
l’intervention a lieu au niveau des
cuisses, des fesses et des hanches
(l’objectif étant de gommer la
« culotte de cheval »), mais elle peut
aussi être réalisée au niveau du ventre
et du double-menton. Le prix varie lui
aussi selon l’ampleur du problème
mais aussi selon la notoriété du chi-
rurgien. Le coût d’une liposuccion est
estimé entre 2 000 et 10 000 euros.
Renseignez-vous ! Ne vous engagez
pas si vous n’avez pas confiance.
Assurez-vous que le praticien est un
médecin inscrit au conseil de l’Ordre.
L’efficacité à la loupe
Ne vous attendez cependant pas à
vous retrouver dès le lendemain de
l’opération avec une peau lisse. Il faut
attendre en moyenne 2 à 3 semaines
pour s’apercevoir des résultats. En
effet, un œdème réactionnel apparaît
après l’intervention et il s’estompe
progressivement. Des hématomes
complètent parfois le tableau esthé-
tique. Hormis ces désagréments, il est
possible qu’une fatigue s’installe, en
relation avec l’anesthésie. Pas de gros
risques donc, d’autant qu’en cas
d’anesthésie générale on prévient l’ap-
parition d’une phlébite par l’injection
d’héparine. Côté efficacité, il faut
savoir que plus la personne est jeune
et plus la peau est élastique et se
retend mieux. Chez les seniors, la peau
a donc tendance à rester « flasque »
après s’être vidée du « trop-plein » de
graisse. En revanche, les cellules grais-
seuses sont éliminées à vie. Mais
attention ! Si vous prenez du poids
après une liposuccion, la graisse
peut de nouveau s’accumuler sous
la peau. Plus que jamais, l’équilibre
alimentaire et la pratique d’un sport
s’imposent.
beauté, hygiène, forme
EM
n°35 Juin/Juillet 2011
(3)
Acte de chirurgie esthétique le plus pratiqué, la liposuccion n’est cependant pas une
intervention anodine.A qui s’adresse-t-elle ? Les résultats sont-ils garantis ? Existe-t-il des riques ?
Toutes les réponses.
Par Myriam Loriol, Docteur en Pharmacie
vérité
sur
liposuccion
la
La
D
DES ALTERNATIVES
DANGEREUSES
Ces dernières années, on a vu fleurir
des techniques non-chirurgicales
présentées comme des alternatives à la
liposuccion, moins invasives et moins
chères.Toutes ces méthodes dites de
lipolyse consistent à détruire les cellules
graisseuses.
Pour ce faire, le médecin doit injecter
différents types de produits (solutions
hypo-osmolaires, mélanges de mésothé-
rapie) ou utiliser le laser, les ultrasons,
etc. Le tout pour 300 à 600 euros la
séance.Tentant, non ?
Seulement voilà, ces techniques ne font
l’objet d’aucun protocole validé. Pire,
elles sont à l’origine de complications
graves : nécroses cutanées, ulcérations…
De quoi alerter la Haute Autorité
de Santé. Résultat, depuis le 11 avril
dernier, un décret interdit les méthodes
d’amincissement par lipolyse. Finies la
MorphoLipoSculpure,Medisculpture
ou l’Ultrashape…
La liposuccion reste la technique
de référence pour venir à bout de
la cellulite.
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