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EM
n°37 Novembre/Décembre 2011
dossier
disparition
enquête
Par le docteur Rémy Clément
La
variole
sur une
en 1980, l'Organisation Mondiale de la santé (OMs) certifiait l'éradication de la
variole de la surface de la terre. Cependant, cette maladie reste une arme redoutée.
La réapparition d'un cas clinique de variole serait à considérer comme le résultat
d'une réintroduction délibérée, signant un acte de bioterrorisme.
Par conséquent, son éradication ne doit pas la faire oublier.
C
est sans doute à une échelle mondiale que l'impact de la
vaccination a été le plus spectaculaire. Une campagne
menée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de
1967 à 1977, a permis d'éradiquer la survenue naturelle
de la variole. Auparavant, la maladie menaçait 60 % de
la population mondiale et une personne sur quatre en
mourait. Le dernier cas de variole endémique a été
déclaré en 1977, en Somalie.
une arme bactério-
logique potentielle
Depuis le début des années 80, tous les pays du monde
ont abandonné la vaccination antivariolique (en 1984 en
France). Officiellement, seuls les laboratoires du Center for
Disease Control (Atlanta, États-Unis) et de Novosibirsk
(Fédération de Russie) détiennent le virus de la variole.
Néanmoins, il faut savoir que le virus de la variole peut
être utilisé comme une arme bactériologique. Le risque
bio-terroriste laisse craindre la résurgence de ce fléau
ancien. C'est pourquoi le gouvernement a notamment créé
un plan variole qui confie aux autorités sanitaires du pays
le soin de réaliser l'isolement, le transfert de la personne,
les investigations nécessaires pour les personnes mises en
contact avec le cas et la source de contamination.
En l'absence de traitement efficace, la vaccination est
actuellement la seule arme contre la maladie. Administrée
dans les quatre jours suivant le contage, elle prévient ou
diminue l'intensité de la maladie. En cas d'attaque mas-
sive, une centaine d'unités de vaccination de base doivent
permettre de vacciner en 14 jours l'ensemble de la popu-
lation d'un département tel que les Yvelines, soit environ
1 400 000 personnes. Pour cela, le rythme à atteindre est
de 30 vaccinations toutes les 20 minutes, au moins 12
heures sur 24. La mortalité est de 3 % dans la population
vaccinée et de 30 % dans la population non vaccinée.
une maladie très
contagieuse
La variole est une maladie due à une infection par un virus
de la famille des Orthopoxvirus. Elle est extrêmement
contagieuse. Son mode de transmission se fait par voie
respiratoire, et dans une moindre mesure, par contact
cutané.
Le virus de la variole entraîne une maladie strictement
humaine. Il est très résistant. Il peut survivre dans l'envi-
ronnement de quelques heures à deux jours, selon les
conditions de température et d'hygrométrie. La transmis-
sion se fait principalement par contact inter-humain
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