Background Image
Previous Page  20 / 24 Next Page
Basic version Information
Show Menu
Previous Page 20 / 24 Next Page
Page Background

EM

n°48 août / sept. 2014

(20)

LE DIESEL SUR LA SELLETTE

Le caractère cancérigène des gaz d’échappement des moteurs

Diesel sur la santé ne fait désormais plus débat. Reconnus

responsables de cancers du poumon par l’Organisation

Mondiale de la Santé (OMS), ils provoquent également asthme,

troubles respiratoires ou encore angines de poitrine, infarctus

et accidents vasculaires cérébraux. Ces conséquences sur la

santé se présentent plus particulièrement lorsque le seuil de

particules fines dans l’air dépasse les 50mg/m3 plus de 35 jours

par an. Cette situation concerne 12 agglomérations de plus de

100 000 habitants, dont trois millions de Franciliens habitant

dans des zones où il n’est pas rare de dépasser cette valeur

limite plus de 200 jours dans l’année. Pour autant, aucune

politique publique n’est mise en place à ce jour pour apporter

une réponse à cet immense problème de santé publique.

C’est pourquoi, le groupe écologiste a déposé une proposition

de loi visant à enrayer en France le drame sanitaire provoqué

par le diesel, carburant dont le soutien public occasionne

également un gouffre pour les finances publiques. L’objectif

de cette proposition de loi est de ralentir jusqu’à l’arrêter

l’utilisation de véhicules diesel en France en organisant la

transition industrielle de la branche, notamment pour garantir

l’emploi de ses 10 000 salariés.

La proposition de loi institue une taxe additionnelle de

500 euros, réévaluée chaque année, sur les certificats

d’immatriculation des véhicules neufs dont le moteur

fonctionne au gazole.

«Nous ne voulions pas piéger les

automobilistes déjà propriétaires d’un véhicule diesel, mais

plutôt décourager de nouveaux acquéreurs, en supprimant

progressivement son avantage concurrentiel. Le second volet

du dispositif doit consister à mettre en place une prime à la

reconversion afin d’encourager l’abandon d’un véhicule polluant

pour un véhicule propre ».

Les économies réalisées grâce au diesel pour le particulier

sont un mythe. Les moteurs Diesel sont plus chers à l’achat,

plus chers à l’entretien et ne sont rentabilisés que sur de

très longues distances (plus de 20 000 km par an) parce

que le carburant est subventionné à la pompe. Le soutien

au diesel représente ainsi une niche fiscale de plus de sept

milliards d’euros par an, financée par les contribuables et

donc les ménages. Les pathologies liées au diesel sont

évaluées entre 20 et 30 milliards d’euros par an, selon

un rapport du Commissariat Général au Développement

Durable (juillet 2012).

«La filière diesel représente 10 000

emplois. L’ État peut et doit les garantir, durant tout le

temps nécessaire à la reconversion de cette filière»

.

UN INFARCTUS

PRESQUE SANS SÉQUELLES

C’est ce que propose la société française CELLPROTHERA

basée à Mulhouse, pionnière dans le traitement cellulaire

de l’infarctus du myocarde. Lors de l’infarctus, il se produit

une destruction cellulaire très souvent irréversible avec une

conséquence grave : une insuffisance cardiaque chronique.

Les maladies cardiovasculaires dans leur ensemble constituent

la première cause de mortalité mondiale avec plus de 20

millions de décès par an. Les besoins sont donc considérables.

CELLPROTHERA a mis au point un protocole à partir de cellules

souches sanguines CD34+. Après une simple prise de sang,

un processus d’isolement des cellules et une incubation de

9 jours, les cellules sont réimplantées au niveau du tissu

cardiaque lésé, en vue de régénérer les cellules détruites et

de rétablir un fonctionnement de la zone myocardique. Selon

les travaux menés par l’équipe de CELLPROTHERA, la réparation

anatomique satisfaisante a permis une amélioration de 70%

de la fonction cardiaque. En effet, il a été démontré que les

cellules souches sanguines CD34+ pouvaient se différencier en

cellules cardiaques ou endothéliales et ainsi reconstituer du

tissu cardiaque et de le revasculariser.

ALCOOLISME

Le traitement de l’alcoolisme trouve un traitement plein

d’espoir avec le baclofène. Cette molécule possède depuis une

quarantaine d’années une autorisation de mise sur le marché

(AMM) comme myorelaxant. Comme cela arrive avec certaines

molécules il apparaît des effets thérapeutiques non prévus

dans le cadre de l’AMM. C’est le cas du baclofène qui semble

donner des résultats très prometteurs dans le traitement de

l’alcoolisme. C’est pourquoi l’Agence Nationale de sécurité

des Médicaments a autorisé le corps médical à procéder à

une Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU) tout

en mettant en place un plan national de pharmacovigilance

destiné à traiter les informations liées au protocole.

LE CANCER DU PANCRÉAS :

LE PLUS DANGEREUX

5ème cause de mortalité par cancer en Europe, le cancer

du pancréas possède un taux de mortalité croissant. Si les

recherches n’avancent pas, il sera probablement la 2

ème 

cause

de mortalité en 2030. Sous

l’impulsion du Cancéropôle Lyon

Auvergne Rhône-Alpes (CLARA) il

est mis en place un programme de

coordination des recherches, dans

laquelle la France est peu présente

malgré les enjeux.

SIDA

Éradiquer les virus cachés à

l’intérieur même des cellules

(macrophages et lymphocytes T)

est inaccessible. Alors il faut les

empêcher de sortir de la cellule.

Une équipe française vient de

démontrer cette possibilité grâce

à des anticorps (anti CD36) qui

permettent de bloquer la libération

des virus (en vert dans l’image).

infos santé