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Le programme Epidemium consiste a créer une coordination de compétences

très hétérogène entre expert théoriques (chercheurs) et experts du corps

humain (médecins), sans oublier le malade qui reste au cœur du système.

L'immuno-oncologie active la capacité que peut avoir le corps

à reconnaitre des cellules cancéreuses. L'immuno-oncologie

constitue une nouvelle thérapeutique dans le traitement

du cancer. Elle sauve des vies aujourd'hui mais les anticorps,

fabriqués à partir des cellules du malade, sont donc personnalisés

et ce protocole coûtent très cher.

C'est là que les mégadonnées de santé autorisent la prédiction

d'une solution globale en calculant précocement le meilleur

protocole par immuno-oncologie qui permettra une rémission

rapide voire définitive, ce qui, au bout du compte, coûtera moins

cher que de traiter le cancer de manière plus « traditionnelle ».

Intelligence artificielle et médecine

L’amélioration de la gestion des données avec l’IA, les avancées

technologiques (5G) et les progrès de la télémédecine font que

l’IA implantée dans des robots pourra probablement remplacer ou

assister un chirurgien ou un radiologue. Aujourd'hui, c’est déjà la

cas dans la plupart des services d’urologie.

Ce qui pourrait changer

au quotidien dans notre vie

Dans un avenir proche, les assureurs pourront probablement

prévoir une pathologie en fonction du comportement des

patients à partir d’une montre connectée ou de l’analyse des

rejets organiques etc. La corollaire serait la sélection et la

gestion du risque. Aujourd'hui, Google finance des programmes

de santé et de gestion de données. Si l'IA permet d'entrer dans

des programmes de prévention et de prévision, l'assureur, aussi,

est en mesure de financer ce type de programme car la prévention

coute moins cher qu’un traitement long.

Un assureur sera même capable de déterminer et de proposer à

un assuré un protocole qui lui permettrait d'éviter de générer une

pathologie en fonction de l'analyse génétique, de l'environnement

et du comportement. Ce qui, au final, coûtera moins cher (pour

l'assuré comme pour l'assureur) que de traiter la maladie, une

fois celle-ci installée.

sera-t-il nécessaire d’informer une personne qu’elle présente un

risque potentiel sérieux qui nécessitera un traitement ?

Liberté individuelle

et protection des données

Le système de santé français accumule des données de santé

depuis de très nombreuses années et la pression économique

est énorme. La lutte contre la fraude est également un objectif

et un enjeu.

Ces mégadonnées appartiennent à la collectivité et il serait

souhaitable que ces données restent une propriété publique.

Néanmoins, compte tenu de sa puissance de collecte, Google est

capable d'accumuler des données de santé d’un volume équivalent

à celui de la sécurité sociale française et en peu de temps.

Le 25/05/18 se mettra en place au niveau européen un système

de protection des données personnelles car l'Europe a beaucoup

de retard par rapport à la Silicon Valley, à l’Inde ou à la Chine. Il

lui faudra fournir davantage d'efforts et être capable de générer

et d'administrer son propre système.

Fin mars, un rapport sera remis au gouvernement sur les filières

de l'intelligence artificielle par Monsieur Cédric Villani (Député et

mathématicien lauréat de la médaille Fields en 2010).

Les données peuvent être classées en quatre catégories :

Les données personnelles (exemple : analyse sanguine avec

nom et adresse),

Les données pseudonymisées (on remplace les données

personnelles par un numéro),

Les données anonymes requalifiantes (à partir d’un code barre

ou d’un Datamatrix, on peut retrouver les données personnelles),

Les données anonymes non requalifiantes (strictement

anonymes).

Les américains, avec le GAFAM (Google, Apple, FaceBook,

Amazon, Microsoft) et les chinois avec le BATX (Baidu, Alibaba,

Tencent, Xiaomi) ont acquis suffisamment de données pour

entrer dans une nouvelle ère.

En Europe, la gestion des mégadonnées est quasi inexistante.

Pourtant en France, ces données existent et sont recensées depuis

plusieurs dizaines d’années par la Sécurité sociale et restent, à ce

jour, inexploitées. Et c’est parce qu’elles sont quantitativement

très importantes qu’il conviendrait de les protéger des bio-hackers

ou de structures commerciales comme GAFAM ou BATX.

L’immunologie

au secours des cancérologues

Ce qui fait que le cancer est une pathologie difficile à traiter,

c’est que le système immunitaire ne reconnaît pas les néo-

cellules que sont les cellules cancéreuses qui échappent à tout

contrôle, ce qui leur permet de se multiplier.

© Photo libre de droit - cellules cancéreuses

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s a n t é

N°61 - Mars / Avril 2018