chimique (COCH3), la sérotonine (qui a pour précurseur un acide
aminé : le tryptophane) va se transformer en mélatonine. Cette
dernière donnera à son tour deux analogues structuraux: le
6-méthoxy-harmalan et la valentonine. Autant dire que ces trois
hormones sont des analogues structuraux qui ont pour «parent
commun» la sérotonine. Il existe donc dans les cellules de la glande
pinéale une chaine de fabrication:
tryptophane
sérotonine
Mélatonine
6-méthoxy-harmalan
valentonine.
La mélatonine, sous l’influence du synchroniseur
lumière / obscurité est sécrétée entre 22h et 6h. Mais les autres
hormones le 6-méthoxy-harmalan (éveil) et la valentonine
(sommeil) sont également sécrétées pendant la même période
en quantité proportionnelle puisqu’elles sont fabriquées à partir
de la mélatonine.
Cependant, de 22h à 6h la mélatonine va piéger les radicaux libres
et protéger les neurones et la valentonine, dont les concentrations
sont supérieures à celles du 6-méthoxy-harmalan. La Valentonine va
produire ses effets : baisse de la vigilance, réduction de la pression
artérielle, diminution de la fréquence cardiaque et relaxation
musculaire. A 6h, la sécrétion des trois hormones se tarit, mais la
mélatonine et la valentonine sont plus rapidement éliminées que
le 6-méthoxy-harmalan. Dès lors, ce dernier peut agir, seul, en bon
«réveil matin» et, donc, relancer les fonctions d’éveil (vigilance,
contraction musculaire, augmentation de la fréquence cardiaque et
de la pression artérielle...).
Le cortisol
est une hormone extrêmement importante et son
pic de sécrétion par la corticosurrénale se situe, justement, à 6h
ampleur bien supérieure aux 20% du sommeil total qu'il occupe
en moyenne.
Les mécanismes biochimiques
du sommeil
Nous l'avons vu, il y a de nombreux facteurs qui peuvent influer
sur la durée et la qualité du sommeil. Les facteurs sociaux et
familiaux entrent aussi des ces critères car il faut faire face à ses
obligations. Ce qui fait que, parfois ou assez souvent, s'installe
une dette de sommeil. Le sommeil devient donc une variable
d'ajustement de la vie quotidienne. Il est possible de combler
partiellement cette créance mais les heures perdues sont perdues.
Lorsque le manque de sommeil devient chronique, il s'installe
alors des troubles de la vigilance, avec des conséquences qui
peuvent être graves pour la santé ou sur le plan social.
Les horaires de nuit, le décalage horaire fréquent, une vie
familiale remplie avec des enfants en bas âge et une activité
professionnelle intensive sont autant de facteurs déstabilisants.
Cette désynchronisation peut même atteindre le fonctionnement
cérébral et générer des troubles des sécrétions protéiques ou
hormonales : mélatonine, cortisol...
La mélatonine
a une sécrétion sous l'influence directe du
synchroniseur « lumière/obscurité ». Elle est sécrétée par la
glande pinéale située à la base du cerveau. Sous l’influence de
certaines enzymes et de ce synchroniseur, par greffe d’un radical
© Ouragoros