EM
n°58 mai / juin 2017
(20)
infos santé
DU VENIN D’ARAIGNÉE
POUR TRAITER L’AVC
L’accident vasculaire cérébral est une pathologie de plus en
plus répandue. Elle se traduit par la rupture d’un vaisseau au
niveau du cerveau. Les cellules neuronales d’un territoire sont
alors détruites entraînant des séquelles plus ou moins grave,
pouvant aller jusqu’au décès à court terme.
Le venin d’une araignée contient une molécule capable de
protéger le cerveau des dégâts d’un accident vasculaire
cérébral (AVC).
Des chercheurs de l’université de
Queensland ( Australie) ont découvert cette
protéine dans le venin d’une des
araignées les plus dangereuse du
monde, capable de tuer un homme en quinze
minutes (photo : Hadronyche infensa).
Selon le Professeur GlennKing :
«We believe that we
have, for the first time, found a way to minimise the effects of
brain damage after a stroke (Nous croyons avoir trouvé, pour la
première fois, un moyen de minimiser les dommages d’un AVC
sur le cerveau) »
1
.
Baptisée Hi1a, cette petite protéine bloquerait l’un les
mécanismes responsables des dommages cérébraux de l’AVC.
Au cours des essais précliniques, les chercheurs indiquent que
l’injection de cette protéine 2 heures après l’AVC permet de
réduire les dégâts de l’AVC d’au moins 80 %. Si l’injection est
réalisée dans les 8 heures, 65 % des dommages sont évités.
Ces résultats, qui doivent être confirmés, offrent une
opportunité de traitement remarquablement longue et un réel
espoir de traiter efficacement les séquelles d’un AVC.
X
X
Reconnaître un AVC et composer le 15 ou le 112
•
Faiblesse musculaire ou paralysie
Impossibilité de bouger une partie du corps d’un côté, le
plus souvent, il s’agit de la face, du bras, de la main et/ou
de la jambe.
•
Perte de la sensibilité
Engourdissement ou insensibilité d’une partie du corps
•
Gêne pour articuler ou trouble du langage
•
Mal de tête, inhabituel et très intense.
LE CANCER DU SEIN
PEUT ÊTRE GUÉRI
DANS 9 CAS / 10
Le cancer du sein qui est la 2ème
cause de décès chez la femme peut
être traité avec un excellent pronostic,
à condition qu’il soit dépisté le plus
tôt possible.
Seulement voilà, bien souvent des
campagnes de désinformation ou des
remises en questions (souvent d’ordre
politique) freinent un dépistage
systématique. Le ministère de la santé
1 University of Queensland, Australia -
http://www.uq.edu.au/news/article/2017/03/protein-could-prevent-brain-damage-caused-stroke
a donc proposé de lancer une nouvelle campagne de dépistage
organisé du cancer du sein.
Ce plan repose sur une douzaine de mesures :
•
Un dépistage organisé rénové qui s’adresse aux femmes
de 50 à 74 ans
1. Consultation à 50 ans dédiée à la prévention et au dépistage,
2. Information rénovée, plus complète, directement accessible
pour chaque femme,
3. Information personnalisée des femmes par des professionnels
de santé mieux formés et informés,
4. Accès des femmes au dépistage organisé facilité par les
professionnels de santé,
5. Une accessibilité facilitée par la levée des freins financiers,
6. Meilleure accessibilité géographique ou culturelle,
7. Meilleure qualité de la prise en charge,
8. Qualité accrue en radiologie et en anatomo-cytopathologie,
9. Rapprocher la qualité du dépistage individuel de la qualité
du dépistage organisé,
10. Développer la recherche.
•
Une évaluation du risque et une approche personnalisée
pour les femmes entre 25 et 50 ans.
•
Une vigilance et un suivi personnalisé chez les femmes
à partir de 75 ans.
Le dépistage organisé du cancer du sein est un enjeu de santé
publique, et permettrait de réduire la mortalité encore trop
importante liée à cette pathologie (12 000 personnes par an).
LES ALLERGIES... C’EST PARTI !
Le réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA)
2
a
mis la carte de France en rouge. En effet, la vague des pollens
de boulots a envahi la France. Elle sera suivi par celle des
chênes, de la pariétaire et... des graminées.
Les personnes allergiques doivent impérativement suivre
leur traitement ((surtout les asthmatiques), ou consulter un
médecin ou prendre conseil auprès d’un pharmacien.
2 Pour en savoir plus :
http://www.pollens.fr