EM
n°58 mai / juin 2017
(21)
associations
LE SAVOIR ÉCOUTER
Le savoir écouter est une qualité qui se raréfie. En
effet, la présence pleine et sincère à l’autre, l’écoute
inconditionnelle et le non-jugement sont, ensemble, un
exercice réellement difficile à réaliser pour beaucoup.
C’est la raison pour laquelle la majorité de mes patients
consultent. Ils ont un besoin urgent d’un espace de parole
libre et libérateur. Tout aussi urgemment, ils ont besoin
de se sentir totalement accueillis, quelque puissent être
leur discours, leurs pensées ou leurs questionnements.
Certains prennent même des précautions avant de se
livrer «Vous allez certainement me dire que...». Mais
non, je ne leur dis jamais ce que d’autres leur disent.
Parce que d’autres les ont écoutés, mais mal écoutés, et
ont rebondi sur leurs mots sans jamais les avoir compris.
Avez-vous remarqué comme certaines conversations sont
épuisantes? Si vous observez ces situations, untel dit
quelque chose de lui et un autre repart en parlant de
lui sur le même sujet, un troisième fait la même chose
et personne n’a réellement pris le temps de comprendre
ce que le premier essayait d’exprimer. Si le premier avait
été écouté alors, on lui aurait posé des questions, on lui
aurait demandé de développer et les «moi-je» n’auraient
pas fusé de toutes parts sans laisser le premier sur
sa faim, faute d’avoir pu partager son sentiment, son
expérience ou son vécu.
Une belle conversation consiste justement à
« con-verser » c’est à dire verser, ensemble, grâce aux
mots, dans une direction ou encore «com-prendre»,
apprendre, ensemble, une nouvelle chose et s’ouvrir
mutuellement à des perspectives nouvelles.
Quand des couples se présentent pour des divergences
d’opinions, je leur fais souvent un petit dessin tout
simple d’un 6 que je mets en face de l’un et je demande
ce qu’ils voient. Alors l’un, bien sûr, voit le 6 et l’autre
le 9 et pourtant c’est le même dessin. Je les invite à
aller chacun de l’autre côté pour tenter d’adopter
momentanément le point de vue de l’autre.
Cette gymnastique de l’esprit nous amène à développer
une belle qualité en nous : il s’agit de l’empathie. En
effet, ce simple exercice nous permet de nous relier les
uns aux autres, intimement, profondément et, surtout,
elle nous permet de nous enrichir de points de vues
auxquels nous n’aurions jamais eu accès sans l’histoire
que l’autre nous conte !
La prochaine fois que l’on vous raconte quelque chose,
tendez bien l’oreille et tentez d’accueillir l’autre pour
voir si vous avez quelque chose à apprendre de cet alter-
ego avec lequel vous entrez en communication.
Je vous souhaite de belles conversations printanières !
Julia Tomasini-Demellier
Praticienne en Psychothérapie et Énergétique
http://www.julia-tomasini.fr/ tomasini.julia@gmail.comASSOCIATION FRANÇAISE DE MALADES
RESPIRATOIRES : GIRC
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Le GIRC (Groupe national des Insuffisants Respiratoires
Chroniques) a été créé par des grands malades respiratoires
il y a 30 ans, ce qui lui confère une expertise particulière
pour réunir, renseigner, rassurer, soutenir, aider et éclairer des
patients souffrant des différentes déclinaisons des pathologies
respiratoires, en leur permettant d’échanger leurs expériences,
leurs vécus et toutes ces astuces qui améliorent le quotidien.
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Le GIRC rassemble toutes les informations qui seraient
demeurées éparses donc inexploitées. Il permet ainsi à
ses adhérents de rompre leur isolement face à la maladie
nonobstant tout le suivi médical dont chacun peut bénéficier.
Il évite de demeurer seul(e) face à des interrogations et parfois
des angoisses. Le bulletin de liaison trimestriel déposé à la
Bibliothèque Nationale contribue à tisser des liens.
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Le GIRC s’est opposé avec succès devant le Conseil d’état
contre une disposition qui consistait à imposer un impératif de
résultat à des malades traités par pression positive continue,
instaurant ainsi le principe d’une double peine avec une
respiration asservie à une machine et des remboursements
asservis à des résultats.
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Le GIRC n’est pas une structure médicale ou paramédicale,
mais une association de malades respiratoires et vous trouverez
auprès de nous des apports qui relèvent d’échanges entre
malades, de l’expérience ou de pratiques testées collectivement
ou individuellement. La mémoire des adhérents constitue la
bibliothèque de l’association.
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Le GIRC rayonne dans la région francilienne et nationalement,
organise des manifestations ludiques (repas et rencontres),
organise des tables rondes MALADES / PROFESSIONNELS DE SANTE,
assure des permanences hebdomadaires, attribue sous l’égide de
l’UNAIR des Chèques Vacances aux adhérents non imposables du
fait d’un partenariat UNAIR/ANCV, propose des séjours qualitatifs
et encadrés dans des lieux de vacances appropriés.
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Si vous êtes atteint(e) d’une affection respiratoire,
adhérez au GIRC. Si vous êtes sensible à l’action que nous
menons, soutenez le GIRC par une adhésion solidaire et
fraternelle et si vous disposez de temps libre, rejoignez
le GIRC en participant activement à la vie quotidienne
de l’association contribuant ainsi à l’édification d’un bel
ouvrage sans fin. L’association est ouverte à toutes et à
tous quel que soit votre pathologie respiratoire voire
l’absence de toute pathologie.
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Un malade appartenant à une association est un
malade mieux observant parce que mieux informé.
Jean-Pierre BACCHIERI
Président Délégué du GIRC
Vice-Président de la Fédération UNAIR
GIRC
62, Rue Blanchard
92260 Fontenay-aux-Roses
Tel.: 01 41 87 88 57
Portable.: 06 80 84 42 38
Mail :
girc@girc.fr