EM47_book - page 17

EM
n°47 avril / mai 2014
(17)
Par Florence Lisieux,
Docteur en Pharmacie
parents-enfants
Un enfant sur deux souffre de mal des transports. Si le trouble est bénin, il peut
devenir handicapant lors de longs voyages en voiture ou en bateau. Ce qu’il faut savoir
pour mieux le dompter.
mal
des transports
« Maman, j’ai mal au cœur ! ». A ce signal, les parents savent
bien qu’il faut vite arrêter la voiture et faire sortir son enfant,
avant qu’il ne recouvre les sièges auto de vomis…
Très fréquent chez les petits de 2 à 12 ans, le mal des transports
peut heureusement se prévenir. Encore faut-il bien connaître
l’origine du malaise et les facteurs aggravant la situation.
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D’où vient le problème ?
Il faut aller rechercher l’origine du mal des transports… dans
les profondeurs de l’oreille interne et plus exactement au niveau
du vestibule. Normalement, cet organe complexe analyse les
vibrations induites par les mouvements de la tête et du corps,
puis les transmet au cerveau pour maintenir l’équilibre. Mais
en voiture pendant les « tournants », comme en bateau ou
en avion, il est plus fortement sollicité que d’habitude. Car ça
bouge beaucoup ! Les informations qu’il transmet sont alors
difficiles à gérer…
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Peut-on l’éviter ?
On peut en tous cas faire la chasse aux facteurs favorisant ! A
commercer par la faim. Ne faites jamais monter votre enfant
en voiture avec l’estomac vide. Sans pour autant le bourrer de
gâteaux jusqu’à l’écœurement… L’idéal ? Lui donner à manger
de manière fractionnée (toutes les heures) tout au long du
trajet. Plus il fait chaud, et plus le risque de nausées existe.
Pensez à mettre la clim’ en été. Enfin, un enfant fatigué et
angoissé aura plus risques d’être victime du mal des transports.
Si possible, évitez les départs en vacances trop tôt le matin
ou tard le soir.
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Quels sont les traitements classiques ?
Les médicaments habituels sont des antihistaminiques comme
Nautamine ou Nausicalm. Ils doivent être ris en moyenne 30
minutes avant le départ, et renouvelés toutes les 6 heures
(bien lire les notices). Ces traitements sont certes efficaces
mais ils endorment et peuvent donner des vertiges ou la
bouche sèche. Il existe aussi des patchs de scopolamine
qui ne se prennent qu’à partir de 15 ans, mais qui n’ont pas
démontré d’efficacité supérieure.
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Et l’homéopathie, ça marche ?
Il y a en effet des souches reconnues pour leur action contre
les vertiges et les nausées : Cocculus ( le fruit d’un arbuste
appelé coque du Levant), Petroleum (du pétrole blanc purifié),
Tabacum (le tabac) et Nux vomica (la noix vomique). Elles
sont diluées à dose infinitésimale et se retrouvent dans des
mini-granules (globules) sucrés.
On trouve aussi des médicaments comme Cocculine ou
Nausetum qui mélangent tous ces remèdes. Côté résultat,
beaucoup de mamans sont ravies ! Alors n’hésitez pas à tester
puisqu’il n’y a aucun risque d’effet secondaire. La première
prise doit avoir lieu la veille du voyage, la seconde juste
avant le départ, la troisième pendant le trajet si les troubles
apparaissent.
© mathom - Fotolia
Le
Les astuces...
Votre enfant est sujet au mal des transports ? Veillez à bien
l’installer en voiture.
• Le placer à l’endroit le plus stable : à l’avant en voiture si possible,
(il pourra regarder la route avec un large champ de vision).
• Lui faire fixer l’horizon. Il ne doit ni lire, ni jouer à l’ordinateur
ou regarder un écran à l’intérieur du véhicule.
• Le distraire avec de la musique, en discutant, en posant des
devinettes…
• Lui apprendre à respirer profondément par le ventre.
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