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EM

n°49 nov. / déc. 2014

(6)

enquête

L

La pratique d’activités physiques et intellectuelles est un élément incontournable de

la prise en charge de nombreuses pathologies chroniques, et un facteur reconnu de

prévention et d’amélioration du pronostic de certaines d’entre elles. Elle doit faire

partie intégrante de la vie et des prescriptions thérapeutiques du senior.

Seniors

bougez !

L’influence de l’activité physique sur le bien-être et sur

la santé n’est plus à prouver. Moult travaux et recherches

ont montré le bien-fondé de l’activité physique, non

seulement en matière de prévention mais également à

visée thérapeutique. Elle est désormais prise en compte

dans les plans cancer. Dans les pays anglo-saxons, dans le

cadre du cancer du sein, un médecin sur deux suggère une

activité physique à ses patientes.

L’intérêt de l’activité physique est indéniable à condition

que l’effort soit adapté à l’âge et aux capacités du sujet.

Elle est salutaire au senior, dès lors qu’elle est pratiquée

à la bonne dose. On a ainsi montré que chez les patients

cardiaques, un exercice physique régulier pouvait avoir le

même effet en prévention tertiaire qu’une intervention

médicale lourde, pour prévenir les récidives. On demande

d’ailleurs aujourd’hui aux patients qui ont subi un pontage

ou une dilatation coronarienne de faire de l’exercice

physique plutôt que de se considérer comme infirmes.

La sédentarité et l’immobilisation sont les causes majeures

du vieillissement accéléré et de la dépendance. Or, dans

les prochaines décennies, l’âge de 50 ans marquera plutôt

le milieu que la fin de vie. Il n’est donc jamais trop tard

pour « se mettre en mouvement ! ».

Associée aux traitements classiques des différentes

pathologies (locomotrices, cardiovasculaires, neurologiques,

métaboliques, endocriniennes et malignes), l’activité

physique régulière doit être la base de la prévention et de

l’accompagnement thérapeutique. Pour que cela marche, il

faut associer prévention et plaisir. En principe, l’activité

physique procure un certain plaisir, surtout si on en fait à

petite dose, de manière assez régulière.

La question pour le senior n’est pas de faire un sacrifice

pour obtenir un bénéfice aléatoire et lointain. Le but, c’est

de gagner sur les deux tableaux : le présent et l’avenir.

Problème : le senior a parfois du mal à se motiver pour

pratiquer une activité physique. La solution consiste dans

ce cas à trouver un moyen détourné d’en faire un moment

de plaisir. Par exemple, à vélo on regarde le paysage et

même si l’on pratique le vélo d’appartement, on peut

en même temps écouter ou regarder une émission que

l’on apprécie. Pour courir, la musique est un stimulant

précieux… La compagnie des autres compte beaucoup.

Il faut trouver des gens qui, comme vous, ont envie de

pratiquer la marche à pied ou toute autre activité physique

ou intellectuelle. Seul, on y arrive plus difficilement. Par

contre, créer des liens d’amitiés pour se motiver, former

des petits groupes (associations, clubs de gym…) rendent

la pratique plus agréable.

Activité physique :

principaux bénéfices

pour la santé

Les études comparatives entre sujets actifs, moins actifs

et sédentaires ont clairement montré la relation entre

activité physique et santé, en termes de mortalité totale

Par le Docteur Rémy Clément

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c’est la santé