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EM

n°50 févr. / mars 2015

(20)

GRIPPE, CROISSANCE ÉPIDÉMIQUE

L’ Institut de Veille Sanitaire (InVS) signale une activité forte

en métropole de la grippe saisonnière, le seuil épidémique

ayant été dépassé la semaine du 12 au 18 janvier 2015.

Les cas de grippe recensés à ce jour sont dus principalement

à la circulation de virus A (H3N2) antigéniquement variants

par rapport à la souche vaccinale. Cette souche A (H3N2) est

connue pour être à l’origine des complications sévères chez

les personnes fragiles et particulièrement chez les personnes

âgées. Les données actuelles de surveillance montrent en outre

une hausse de la mortalité toutes causes confondues depuis la

semaine 02. Elle concerne essentiellement les personnes âgées

de 85 ans et plus.

Pour les personnes ciblées par la vaccination grippale

saisonnière, la direction générale de la santé rappelle l’intérêt

de la vaccination qui demeure efficace sur les autres souches,

même en début de phase épidémique.

Les collectivités de personnes âgées sont particulièrement

concernées et il est important d’identifier rapidement les

premiers cas pour mettre en place dans les plus brefs délais

les mesures barrières et les traitements afin de contrôler la

transmission du virus grippal.

(source : Direction Générale de la Santé).

LA MALADIE D’ALZHEIMER,

ÉTAT DES LIEUX

ZOOM CHIFFRES

• Décrite pour la première fois il y a une centaine d’années,

• 6 millions de malades en Europe,

• À partir de 85 ans, 1 femme sur 4 et 1 homme sur 5 sont

touchés en Europe,

• 850 000 personnes sont atteintes d’Alzheimer

en France.

REPÈRES

• L’ Alzheimerestunemaladieneurodégénérative

due à la présence de plaques et de

dégénérescence au niveau du cortex cérébral.

• Elle provoque une perte progressive de

la mémoire et des fonctions cognitives,

s’accompagnant de troubles du comportement.

La dégénérescence croissante engendre de

nouveaux symptômes au cours du temps. La

maladie finit par avoir un fort impact sur l’état

général du malade.

• Traitement curatif inexistant.

• Prise en charge de la maladie par un traitement

médicamenteux visant à réduire la progression de la maladie

et à freiner l’évolution pour stabiliser l’état du malade.

Le Plan Alzheimer 2008-2012 a été instauré début 2008,

afin de fournir un effort particulier sur la recherche, favoriser

un diagnostic plus précoce et mieux prendre en charge les

malades et leurs proches.

www.plan-alzheimer.gouv.fr

LES AVANCÉES

La stimulation magnétique transcrânienne

Plus qu’un traitement, la stimulation magnétique

transcrânienne consiste à envoyer des impulsions sur le cortex

cérébral, à travers le crâne, sur les zones qui nécessitent d’être

stimulées. Le but étant de modifier durablement l’activité

de la région ciblée, il s’agit bien, dans le cas de la maladie

d’Alzheimer, de stimuler le cerveau afin d’améliorer certaines

performances cognitives.

Une machine innovante : le Neuro-AD

L’innovation de cette machine consiste à faire en sorte que

parallèlement à la stimulation de plusieurs zones du cerveau,

on demande aux patients de participer en même temps à des

exercices de mémoire, de compréhension en répondant à des

questions sur un ordinateur lui faisant face, favorisant ainsi ce

qu’on appelle le travail cognitif. La conjonction stimulation

cérébrale et travail cognitif améliore significativement les

résultats pour le patient.

Pour voir le fonctionnement de la machine NeuroAD en vidéo :

>

www.neuronixmedical.com/

>

www.neuronixmedical.com/neuroAD/

(sources :

www.clinique-breteche.fr

;

www.vedici.com

; www.

chu-nantes.fr ;

www.fondationalzheimer.org

).

LA THÉRAPIE GÉNIQUE AU SECOURS DE

LA MALADIE DE PARKINSON

RAPPELS

Avec environ 120 000 patients en France, la maladie de

Parkinson est l’affection neurologique dégénérative la

plus fréquente après la maladie d’Alzheimer. Elle se traduit

essentielle-ment par des symptômes moteurs de sévérité

progressive et croissante, tels que des tremblements, une

rigidité des membres et une diminution des mouvements

du corps. Cette pathologie est due à la

dégénérescence des neurones produisant la

dopamine, un neurotransmetteur intervenant

dans le contrôle de la motricité.

Actuellement, le traitement des personnes

atteintes de cette maladie consiste à prendre

des médicaments mimant l’action de la dopa-

mine manquante dans le cerveau de ces

patients. Si ce traitement permet d’obtenir

une bonne amélioration de l’activité motrice

dans les premiers stades de la maladie, des

effets indésirables sévères apparaissent au fils

du temps : fluctuations de l’effet du traitement

et mouvements anormaux involontaires, appelés

dyskinésies.

INNOVATION THÉRAPEUTIQUE

La thérapie génique consiste à introduire des gènes

thérapeutiques in vivo afin qu’ils s’expriment directement dans

les cellules ciblées. Elle repose sur l’utilisation des vecteurs

viraux, tels que les lentivirus, les adénovirus et les AAV

(« adeno-associated virus », qui ont la capacité d’introduire

leur matériel génétique dans le noyau des cellules hôtes.

Plusieurs exigences doivent être absolument satisfaites pour

qu’un virus sauvage puisse être transformé en vecteur capable

d’assurer un transfert de gènes d’intérêt thérapeutique en

infos santé