EM
n°51 juin / juillet 2015
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enquête
expériences. S’il n’est pas toujours possible de parler à son
entourage proche, en revanche participer à des échanges,
des discussions ou des groupes de paroles avec d’autres
aidants familiaux apportera réconfort et assurance, voire
permettra de trouver une solution concrète face à une
difficulté, d’autres l’ayant déjà connue et surmontée.
L’aidant peut aussi compter sur des réseaux d’entraide,
constitués de professionnels et de personnes bénévoles
prêtes à rendre service. Des programmes « aidants &
aidés » se développent dans notre pays et ont pour
objectif de répondre aux attentes des personnes en perte
d’autonomie et de leurs aidants vivant trop souvent en
autarcie avec le malade.
Ainsi, une reconnaissance des besoins spécifiques de
l’aidant, au travers de sa vie sociale notamment, permettra
une meilleure prise en charge de l’aidé par conséquence.
Des solutions face à
la perte d’autonomie
Aujourd’hui, l’aide aux personnes âgées et donc aux
aidants peut se traduire par des services très divers.
On peut citer : l’aide-ménagère à domicile, l’allocation
personnalisée d’autonomie (APA), les soins à la personne,
l’accueil de jour pour personnes handicapées…
Soulageant particulièrement les aidants, les sociétés de
services à la personne accomplissent des missions relevant
de l’assistance à la personne en perte d’autonomie, en
somme tout ce qui peut faciliter le maintien à domicile d’une
personne âgée ou malade qui appréciera la pérennité du
salarié dans le cadre d’une mission durable. Les auxiliaires
de vie employées par ces sociétés accompagnent les
personnes en perte d’autonomie pour l’aide au lever et
au coucher, l’aide à la toilette, l’aide à l’habillage et au
déshabillage, les courses de proximité, la préparation des
repas, la stimulation intellectuelle, l’aide à la mobilité et
aux déplacements, l’organisation de sorties à la carte.
Il faut savoir que les dépenses supportées pour l’emploi
d’un salarié à domicile ouvrent droit à une réduction
d’impôt (pour un retraité et pour une personne
supportant des frais pour des services rendus au domicile
d’un ascendant) égale à 50% des dépenses engagées
dans l’année, retenues dans la limite de 12 000
€
. Elles
sont majorées de 1 500
€
par enfant à charge et par
membre du foyer fiscal de plus de 65 ans, sans pouvoir
dépasser au total 15 000
€
. Soit un avantage maximum
de 7 500
€
. De ces sommes versées à la société de
services à la personne, il faut déduire les allocations,
indemnités et aides diverses reçues pour aider à financer
l’emploi d’un salarié à domicile, en l’occurrence l’APA.
Autre solution : Quand une personne dépendante, de
par son âge, une maladie ou un handicap, ne désire plus
ou ne peut plus vivre chez elle, l’hébergement dans une
famille d’accueil est une solution à mi-chemin entre le fait
de rester à domicile et l’hébergement en établissement.
L’accueil familial permet à une personne dépendante
d’être accompagnée quotidiennement au domicile d’un
accueillant familial agréé et contrôlé, en contrepartie d’un
salaire, d’un loyer et de remboursements de frais.
Les accueils ne sont pas toujours permanents : ils peuvent
être temporaires, de jour ou de nuit… Là encore, des aides
sont prévues pour la personne accueillie qui a la possibilité
d’obtenir l’Allocation Logement à caractère Social (ALS) ou
l’Aide Personnalisée au Logement (APL), mais aussi l’APA
ou la prestation de compensation du handicap (PCH) selon
sa situation. L’aide sociale peut être sollicitée en cas de
ressources insuffisantes.
POUR EN SAVOIR PLUS :
TÉLÉCHARGER LE GUIDE DE L’AIDANT
FAMILIAL
Ce guide de 174 pages informe l’aidant familial sur les
structures qui peuvent le conseiller et l’accompagner, ses
droits et ceux de son proche, les prestations et les aides
dont l’aidant comme son proche peuvent bénéficier, leurs
modalités d’attribution, les démarches à entreprendre et les
organismes à contacter.
Il est disponible en ligne sur :
http://www.famidac.fr/IMG/pdf/Guide-aidant-familial.pdf