Previous Page  19 / 24 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 19 / 24 Next Page
Page Background

Comment se manifeste la dépression

gériatrique ?

La Dépression gériatrique est un état pathologique caractérisé

par un sentiment de tristesse persistant, une fatigue chronique,

des angoisses, des douleurs et de l’apathie. Selon les personnes

atteintes, ces symptômes varient et ont une intensité différente.

1/3 des personnes âgées souffrent de dépression car elles sont

souvent exposées à des situations stressantes et traumatisantes.

En plus de la maladie et de la douleur qui s’amplifient avec

l’âge, elles sont souvent exposées à des évènements comme la

maladie grave ou le décès d’un proche, le départ à la retraite, la

diminution du revenu, le changement du lieu de vie, l’isolement

ou l’absence de soutien social. Tous ces facteurs impactent sur

leur vécu.

Détecter le Syndrome de glissement

Bien qu’en souffrance la personne âgée demande rarement de

l’aide, elle justifie son mal être par l’âge avancé et ne voit en

l’avenir qu’une aggravation possible de son état. Enfermée dans

son pessimisme, elle perd espoir et le goût de vivre. Le suicide

devient alors, potentiellement, l’ultime solution, convaincue

qu’elle est que plus rien n’a de sens. 28% des cas de suicide en

France sont le fait de personnes âgées de plus de 65 ans et 90%

des cas de suicide sont liés à la dépression.

Comment intervient la Sophrologie ?

Les demandes exprimées de la personne âgée sont multiples

allant du besoin ne « plus être triste » à « ne plus souffrir » et à

« retrouver l’envie » de vivre.

L’objectif de d’un accompagnement sophrologique dans ce cas

précis sera d’aider la personne en difficulté à surmonter plus

facilement l’état dépressif. Pour cela, il lui faudra évacuer sa

tristesse, gérer sa douleur et retrouver l’envie, par le biais d’une

série d’exercices dynamiques doux (en tenant compte de son

état de santé, de ses contraintes et de sa réalité objective) mais

également d’exercices de suggestions mentales.

Pour qu’un protocole soit complet, il faudra compter sur une

douzaine de 12 séances (selon l’évolution du client) et il sera

possible d’assurer un accompagnement soit individuellement,

soit en groupe (dans des Ateliers, dans des EHPAD ou dans des

maisons de retraite).

Le protocole proposé est celui relatif à l’accompagnement

d’un traitement médical au travers duquel l’aide apportée à la

personne âgée lui permettra de mieux vivre les troubles et les

transformations dans sa vie. La plupart du temps, les personnes

âgées sont isolées et fragilisées et n’ont pas l’habitude de

« s’écouter » tout en essayant d’être vigilants sur leur santé. Il

faut donc être très précis et précautionneux dans les échanges

afin d’éviter la surenchère affective de part et d’autre.

Dans la pratique, le cadre déontologique de cette profession

et les principes fondamentaux qui la régissent encadre

l’accompagnement sophrologique.

Par ailleurs, l’accompagnement sophrologique ne se substitue

pas aux traitements prescrits par le médecin, mais se présente

comme un soin de support ou encore un complément à la prise

en charge médicale. L’accompagnement des personnes âgées est

très précis du fait de certaines contraintes de santé.

Si la personne âgée fait état de troubles physiques ou mentaux

(douleurs, chutes répétées, perte de mémoire, pleurs réguliers

etc.) et qu’aucun diagnostic préalable n’a été posé, le sophrologue

doit inciter la personnes âgées à consulter un médecin pour

s’assurer qu’ils ne sont pas la manifestation d’une pathologie

grave (dépression, maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson)

qui ne sera alors plus du ressort unique de la sophrologie !

Contact :

fbsophro@gmail.com

Site web :

www.feriel-berraies-therapeute.com

Spécialisée dans l’accompagnement concernant la personne âgée,

la pathologie cancéreuse, la sexualité, l’enfance, la périnatalité et,

également, l’entreprise (formée à l’IFS Paris, certifiée RNCP).

Praticienne en Hypnose Ericksonienne (certifiée à Xtréma Paris).

© Sebastian Kaulitzki

la

dépression

des

personnes âgées

|

page (19)

s a n t é

N°59 - Août / Sept. 2017