TOUX
Un peu d’histoire
Les Amérindiens senecas, puissante nation de la confédération
Iroquoise (région des grands lacs), l’utilisaient contre la toux et
les morsures de serpent. En Europe, la polygala, du grec « polu »
(beaucoup) et « gala » (lait), était autrefois administrée aux
nourrices pour favoriser la sécrétion lactée. Ainsi, pensait-on
que le lait, issu de la plante, pouvait favoriser cette fonction
physiologique. En fait, chez les mammifères la sécrétion lactée
est sous dépendance hormonale (prolactine).
Description botanique
Il existe plus de 450 espèces de polygala essentiellement
réparties sur le continent nord américain et en Europe.
C’est une plante vivace, poussant sur des sols humides, de
5 à 15 cm, avec des tiges couchées, raides, courtes et non
ramifiées et se redressant pour fleurir. Les feuilles sont d’un
vert doux, entières et de forme ovale. Le port floral est assez
caractéristique et forme de belles grappes de couleur bleue,
rarement rose ou blanche.
Usage thérapeutique
En thérapeutique, on utilise uniquement la racine de Polygala
de Virginie (Polygala senega). Elle est essentiellement utilisée
pour ses propriétés sur le système pulmonaire.
Elle contient des dérivés saponines, des huiles essentielles,
un principe amer, de la résine.
Elle possède une activité émolliente (qui favorise le
relâchement des tissus inflammés), décongestionnante,
expectorante (qui permet d’éliminer les sécrétions stagnantes
au niveau bronchique), tonique, légèrement laxative.
Son activité lui permet un usage dans l’asthme modéré, les
bronchites, la toux.
X
X
En pratique :
. racines de polygala concassées 10 g
. eau bouillante
200 ml
> Laisser infuser 2 heures, filtrer, ajouter 100 g de sucre et
remuer jusqu’à dissolution complète à chaud.
> Prendre une cuillère à soupe trois fois par jour.
Par Éden Amari
Pharmacien
La
la
plus forte que
La polygala est une petite plante avec
de belles fleurs bleues. Elle pourrait
passer
inaperçue,
et
pourtant
elle possède des propriétés qui
permettent d’agir avec succès sur la
toux non infectieuse.
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s a n t é
N°61 - Mars / Avril 2018