Amour-en-cage
Cerise d'hiver
Un peu d'histoire
Déjà connue de Dioscoride et de Galien sous le nom de
« coqueret » du fait de sa couleur orange vif rappelant la crête
du coq, elle était essentiellement utilisée pour traiter la goutte.
Maladie qui se caractérise par des douleurs au niveau de certaines
articulations du fait de la précipitation de l'acide urique dont le
taux dans le sang est devenu trop important. Elle était aussi
utilisée pour traiter certains œdèmes.
Un peu de botanique
L'alkékenge fleurit dès le moi de mai sur les sols calcaires et
les vignobles. Elle présente un port herbacé. Les hampes
florales s'élèvent de 50 à 60 cm au dessus du sol. Les tiges sont
anguleuses. Les feuilles à bord onduleux sont associées par
paires. Le calice floral petit et vert au début, se gonfle et grossit
pour prendre la forme d'une cage orange vif. Cette caractéristique
a permis de lui attribuer le nom de genre : Physalis, qui dérive du
verbe « phusaô », « je gonfle ».
De son nom latin Physalis alkekengi, elle tire son nom le plus
connu : alkékenge. Mais elle en porte bien d'autres, dont le
plus poétique est « l'amour en cage ». En effet, la croissance du
calice floral qui peut atteindre 3 à 4 cm de diamètre et 4 à 5 cm
de hauteur, abrite un fruit, également de couleur orange. Ce
dernier reste invisible car, au début, la «cage» est opaque. Plus
tard, cette cage se décompose et seules les nervures ligneuses
demeurent, faisant apparaître peu à peu le fruit lisse, charnu et
orange vif qui semble prisonnier dans une cage.
Parties utilisées et composition
On utilise essentiellement les baies oranges charnues (sans le
calice qui est ligneux), du début septembre à fin octobre. Les
tiges et les feuilles peuvent aussi être utilisées.
La plante est riche en vitamine C et contient également de
l’acide citrique, de l’acide malique, des caroténoïdes (pigments
responsables de la couleur orange) et des glucides.
Usages
Les propriétés à la fois originales et thérapeutiques permettent
plusieurs usages de cette plante, selon la partie utilisée ou la
pathologie (mineure) à traiter.
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Usage thérapeutique
La plante (essentiellement la baie) est utilisée pour ses propriétés
dépuratives, diurétiques, tonifiantes.
Les baies peuvent être consommées directement à l’état frais.
Il est aussi possible de les faire sécher délicatement puis de les
réduire en poudre pour un usage ultérieur (consommation directe
ou en gélules).
Les feuilles peuvent aussi être mises au séchage puis au broyage
pour une mise en gélule.
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Usage culinaire
Le calice et son fruit sont souvent utilisés à titre ornemental
dans certains plats et surtout pour les desserts, offrant un
esthétisme certain.
Si l’on aime la saveur légèrement acide, les baies peuvent être
consommées pour le plaisir, sans excès.
© - Photo libre de droit
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s a n t é
N°63 - Août / Sept. 2018