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LES MAUVAISES IDÉES
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LE BON SENS
•
Ça ne sert à rien de se faire vacciner. Chaque
année je ne me vaccine pas et je n’ai jamais
rien attrapé.
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Les quelques pourcentages de
personnes non vaccinées bénéficient de
la protection des autres.
•
Cette année je me suis vacciné contre la grippe
et pourtant je l’ai attrapée.
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Un vaccin n’est jamais efficace à 100%.
Il induit une protection, mais la biologie
fait que chacun va réagir différemment en
mieux ou en moins bien.
•
Je me fais arrêter une semaine et puis ça ira
mieux après.
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Que deviendrait une ville où 30% de la
population serait en arrêt de travail...?
•
J’ai une alimentation saine, je fais du sport,
je suis en pleine forme, j’ai une volonté de fer,
la vaccination de sert à rien.
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Une infection virale n’est pas une
question de «volonté». On est vacciné
(et donc présence d’anticorps) ou pas...
•
Je ne me vaccinerai plus, ma voisine s’est faite
vaccinée et elle a fait une réaction importante.
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Pour les vaccins, comme pour les
médicaments, les réactions individuelles
ne font pas une généralité.
est sensible, il est envahi et... handicapé ou détruit. Sans état
d’âme. Sans débat citoyen.
Posons nous la question: qui accepterait de voir partir son jeune
enfant ou ses vieux parents si chers ou son conjoint, cardiaque
ou immunodéprimé ? Personne. Bien sûr.
Pourtant cette épidémie aurait pu avoir lieu, comme cette grippe
espagnole qui décima 20 millions de personnes en...1918, il y a
à peine une génération, pour ne citer que cet exemple.
Il faut donc toujours avoir à l’esprit que la biologie n’est pas une
science exacte et qu’il nous faut raisonner sur des probabilités.
Ainsi, lorsqu’on lance cent fois une pièce en l’air, la plus forte
probabilité est une chance sur deux. C’est à dire que dans cette
série de cent lancers, la probabilité la plus forte est d’obtenir un
résultat proche du 50/50 entre pile et face. Pourtant il existe une
probabilité rare mais non nulle d’obtenir 95 fois face et 5 fois
pile, ou l’inverse...
Pour revenir à la vaccination, même si la probabilité est
relativement faible, faut-il, pour autant, faire courir un risque
à la population ?
Statistique individuelle
Un vaccin n’est pas efficace à 100%, et oui, lorsque l’on se
vaccine contre la grippe, on peut quand même en être la victime.
En effet, la biologie a pour principe que tout le monde ne réagit
pas de la même façon. Une population se répartit statistiquement
dans notre cas selon une courbe en cloche, dite courbe de Gauss.
Pour faire simple, cela signifie que 90% de la population environ,
selon les cas, réagira globalement de la même façon, et que
10% (5% à chaque extrémité de la courbe) pourront avoir des
réactions différentes. Toujours sur le terrain des probabilités, sur
un cas individuel, les probabilités de générer des séquelles à
une pathologie est souvent supérieure à celles d’avoir des effets
indésirables graves liés au vaccin.
Se vacciner pour soi
mais aussi pour les autres
Plus de 1500 cas de rougeole ont été recensés depuis le début
de l’année 2018. Dans majorité des cas les personnes ayant
contracté la rougeole n’étaient pas vaccinées, et dans la
population atteinte se trouvaient des adultes. Un cas sur quatre
a nécessité une hospitalisation, douze patients ont été transférés
en réanimation et deux sont décédés : un jeune homme de 26
ans et une mère de famille de 32 ans qui n’était pas vaccinée.
Le 6 juillet 2018, une troisième personne en est morte. Une
adolescente de 17 ans. Elle n’était pas vaccinée car elle était
immuno-déprimée. Elle aurait été contaminée par une personne
non vaccinée...
La France, championne du monde
du scepticisme
Les chiffres de l’OCDE sur un grand nombre de critères met en
valeur l’excellence du système sanitaire français, sauf pour la
vaccination !
Le taux de la population qui doit être vaccinée
pour contrecarrer toute épidémie et recommandé par l’OMS,
est de 95%. En France, ce taux varie entre 62 et 88% !
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s a n t é
N°63 - Août / Sept. 2018