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n°44 Août / Sept. 2013
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es résultats présentés en mai 2013 à Paris partant de
l’analyse de plus de 260 000 enquêtes mettaient en
évidence la faible consommation de féculents dans les
habitudes alimentaires des français. Partant de ce constat,
l’étude s’est efforcée de répondre à plusieurs questions. En
consomme-t-on assez ? Quelles sont les recommandations ?
Quels sont les féculents les plus consommés ? Comment
les féculents participent-ils à l’équilibre alimentaire ?
Pourquoi
une telle étude ?
Les recherches en nutrition de ces dernières années
tendent à démontrer l’importance de l’alimentation dans
les pathologies majeures du 21
ème
siècle : cancers, maladies
cardiovasculaires, vieillissement précoce, migraine,
dépression, allergies, déclin cognitif... Les mauvaises
habitudes alimentaires, les préjugés alimentaires,
la mauvaise hygiène de vie, l’offre alimentaire de
l’industrie et des distributeurs génèrent une population
potentiellement soumise aux pathologies citées plus haut.
« Dé-diaboliser »
les féculents
Toutes les études réalisées en Europe démontrent
l’insuffisance des apports quotidiens en féculents. La
raison ? Dans l’esprit de beaucoup de personnes ces
aliments entraînent une prise de poids...
Les féculents sont des aliments d’origine céréalières : riz,
maïs, blé, et les dérivés semoule, pâtes, pain. Ce sont
aussi les légumes secs : lentilles, pois chiches, pois
cassés, flageolets, haricots blancs et rouges, fèves ; et des
tubercules : pomme de terre.
Les glucides constituent une famille alimentaire, au
même titre que les lipides (corps gras) et les protides
(dérivés protéinés). Ils se répartissent en glucides simples
(glucose, fructose, saccharose, lactose), en glucides
complexes d’origine végétale (exemple : l’amidon) et en
fibres (cellulose, son d’avoine...).
Les aliments riches en glucides complexes (pâtes, riz et
pain) sous forme complète, possèdent un grand pouvoir
de satiété. Ainsi, la personne n’est pas tentée par un
grignotage, vrai contributeur à une prise de poids.
Physiologiquement ils libèrent lentement leurs calories
qui sont brûlées au fur et à mesure par l’organisme,
contrairement aux glucides simples (chocolat, gâteaux,
sodas) très vite assimilés et très vite stockés.
De plus, les céréales complètes sont riches en vitamines
et minéraux. Elles permettent de réduire la prise de poids,
le risque d’obésité, le diabète de type 2, les maladies
cardiovasculaires et le cancer colorectal (1
er
cancer pour
les deux sexes confondus).
Évitez les glucides
simples !
Selon une récente étude parue dans l’American Journal of
Clinical Nutrition, les aliments à fort indice glycémique
(glucides simples contenus dans les gâteaux, les bonbons
et les sodas notamment) peuvent provoquer les mêmes
mécanismes cérébraux que les produits associés aux
addictions. Consommer des glucides dit « rapides » peut
stimuler des régions du cerveau spécifiques régulant les
sensations de plaisir et de dépendance.
Les chercheurs ont mis en évidence un lien entre
l’absorption de sucre à fort index glycémique (sucres
« rapides ») qui entraine un effet de variation à forte
amplitude de la glycémie et une sensation de faim stimulant
les mécanismes cérébraux de l’addiction, en visualisant par
IRM l’activité de la région du cerveau impliquée dans les
conduites addictives.
Quelles sont les
recommandations ?
Le Programme National Nutrition S nté (PNNS) a fait de
nombreuses recommandations très connues du public :
«  manger 5 fruits et légumes par jour », « du poisson 2 fois
par semaine », « 3 produits laitiers par jour »...
Or 35% des hommes et 65% de femmes ont des apports en
féculents inférieurs aux recommandations du PNNS.
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LE SAVIEZ-VOUS ?
La recommandation est de consommer des
féculents à tous les repas pour constituer plus
de 50% des apports énergétiques quotidiens, de
préférence sous forme complète.
Quelques records
Parmi les féculents, l pain est le principal contributeur,
suivi des pâtes et de la semoule, puis viennent le riz, les
pommes de terre, les légumes secs. La consommation de
pain augmente avec l’âge. La région où l’on mange le plus
de féculents est le Limousin, suivi par la Bretagne et le
Nord-Pas-De-Calais. PACA est la lanterne rouge.
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LE SAVIEZ-VOUS ?
Le pourcentage de personnes ayant pratiqué un
ou plusieurs régimes amaigrissants est supérieur
chez les Nutrinautes ayant une consommation de
féculents inférieure aux recommandations.
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