EM
n°45 nov. / déc. 2013
(5)
Par Myriam Loriol,
Docteur en Pharmacie
beauté, hygiène, forme
Nos climats tempérés en font voir de toutes les couleurs aux peaux noires et
métissées. Fragiles, déshydratées, et sujettes aux taches pigmentaires, elles
nécessitent des soins adaptés.
Qu’on se le dise une bonne fois pour
toutes, les peaux noires et métissées ne
sont ni plus épaisses ni plus grasses que
les peaux blanches. La seule différence
notable tient aux taux de mélanine qui
colore les épidermes bruns. Pour autant,
peaux noires et peaux blanches n’ont
pas les mêmes « problèmes ». Logique,
puisque les peaux métissées ne sont pas
habituées au climat tempéré européen.
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Hydratation toute !
La diminution, dans nos zones
tempérées, de la quantité d’eau dans l’air
(taux d’hygrométrie) entraîne de fait une
déshydratation cutanée. Le vent, le froid
et l’eau calcaire ne fait qu’empirer cet
état de sécheresse. Résultat : ça tire.
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Les bons réflexes
: appliquer une crème
hydratante le matin, quel que soit le
type de peau. Pour le démaquillage, pré-
férer les eaux micellaires. Il existe des
gammes spécifiques pour peaux métis-
sées (Château Rouge®, Mela’aura®…),
profitez-en !
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Objectif anti-brillance
Si les peaux métissées manquent d’eau,
cela ne les empêche pas de produire
du gras en (trop) grande quantité !
En réaction à la déshydratation, elles
produisent beaucoup de sébum…et elles
brillent. De plus, l’hypersudation héritée
des conditions climatiques d’origine
aggrave la brillance.
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Les bons réflexes
: éviter les gom-
mages à répétition ou avec des grains
qui fragilisent la peau. Utiliser un soin
pour peau grasse en guise de crème de
nuit. Et réaliser un masque purifiant une
fois par semaine.
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Rien que pour le teint
Toute agression, toute inflammation des
peux noires provoque un emballement
de la production de mélanine. D’où
l’apparition de taches plus brunes. Ainsi,
un frottement répété ou un gommage trop
fort peuvent « marquer » à vie. De plus,
la peau s’éclaircit naturellement sans
soleil. Ce qui produit des dyschromies
(différences de couleur) sur le visage.
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Les bons réflexes
: ne pas pratiquer
de peeling qui risque d’aggraver la
dyschromie. Opter pour le camouflage
avec des fonds de teint foncés unifiant
(type Couvrance® de la marque Avène®).
Si les taches sont minimes, appliquer
localement des dépigmentants naturels
ou à base d’acide glycolique. Les taches
plus importantes doivent être prises en
charge par un dermatologue.
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De l’anti-sèche pour le corps
Le corps n’échappe pas à la
déshydratation. Mais en prime la peau
se dessèche, fragilisée par le frottement
des vêtements. Elle devient rugueuse et
se couvre de squames. On a l’impression
qu’elle pèle.
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Les bons réflexes
: bannir le gant de
crin qui sensibilise encore plus l’épi-
derme ! Choisir un soin émollient pour
peaux sèches et atopiques (Topicrem®,
Ictyane®, Lipikar®…). Éviter les soins à
base de glycérine qui bouche les pores
de la peau.
ET LES CHEVEUX ?
Le
cheveu
afro-antillais
manque
cruellement de sébum. Résultat : il est sec
et cassant. Autre problème lié au cheveu
frisé : il s’emmêle facilement et se démêle
difficilement ! La tractation due à l’usage
de la brosse, mais aussi du tressage fragilise
les racines. Voilà pourquoi les cheveux
tombent. D’où l’intérêt de les laver en
facilitant le démêlage. Les huiles capillaires
ou les masques sont les bienvenus avant le
shampoing. Le shampoing doit être choisi
en fonction de l’état du cuir chevelu, et non
de celui des cheveux ! Enfin, un baume avec
rinçage est indispensable pour terminer
le soin. Au jour le jour, les crèmes spécial
pointes sont recommandées. Privilégiez
les gammes adaptées : Phytospecific
®
,
Klorane
®
à l’abbysinie…
soins
des
peaux métissées
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