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EM
n°45 nov. / déc. 2013
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risques des AcVC doit donc être renforcée. Il est donc
primordial de donner les clés pratiques au public (via des
campagnes TV de prévention, des démonstrations sur le
terrain, par les secouristes ou les pompiers, des gestes
de premiers secours, la remise de livrets d’informations et
de prévention, etc.) pour gérer les dangers et ainsi aider
chacun à devenir acteur de sa sécurité.
L’ enfant, objet de
toutes les attentions
Les parents doivent commencer à prononcer le mot «
interdit » dès l’âge de 10-12 mois et expliquer avec des
mots simples ce qui est permis et ce qui est interdit
car dangereux. Ils doivent accompagner les enfants
dans leurs découvertes et dans leur volonté de faire
des choses nouvelles en tenant compte des capacités
et du développement psychomoteur de l’enfant.
L’accompagnement doit être permanent, il faut montrer,
expliquer, revenir sur le sujet quand le message n’est pas
compris ou que l’apprentissage est mauvais. L’enfant doit
être progressivement son propre acteur de sécurité.
Certains interdits restent permanents et doivent être
rappelés : se pencher à la fenêtre, manipuler une arme
à feu, séparer des chiens qui se battent, absorber des
médicaments ou boire à la bouteille, alors qu’il y a peut-
être un produit toxique dedans...
En rangeant les produits à risques et en surveillant les
enfants en bas âge tout en sécurisant leur environnement
immédiat, il est possible de baisser selon les urgentistes
de 30 à 40% le risque des accidents les plus sévères.
perçu comme une zone à risque, les dangers des abords
de la maison (jardin, garage) sont sous-évalués. De plus,
on dénombre une part importante d’AcVC sur les aires de
jeux (17%), dans les lieux publics (12%), les zones de
transport (11%, source : INVS). Au total, 4 accidents sur
10 se produisent à l’extérieur de la maison.
Toujours d’après le sondage Ifop, 71 % des français
redoutent les AcVC mais paradoxalement 53% n’ont pris
aucune mesure préventive. Cette relative insuffisance
des mesures prises pour s’en prémunir va de pair avec la
méconnaissance de la gravité potentielle de ces accidents.
Parmi eux, 31% ne savent pas quoi faire pour se protéger.
L’entretien des appareils à risques, la sécurisation et les
aménagements de la maison, des règles strictes pour la
surveillance des enfants et la formation aux 1ers secours
sont, dans l’ordre, les actions prioritaires à mener. A noter :
les retraités, les parents de jeunes enfants et les personnes
ayant déjà été touchées par ce type d’accident sont plus
sensibilisés que les autres.
Les AcVC ne sont
plus une fatalité
Depuis plusie rs années, les efforts son constants pour
instaurer une culture de la prévention, possible seulement
si l’on devient acteur de sa sécurité. Informer, c’est déjà
protéger. L’enseignement pratique de règles de prévention
est aussi primordial. C’est la raison pour laquelle les ateliers
pratiques de mise en condition de vie réelle avec tous ses
dangers sont les meilleurs vecteurs d’apprentissage. La
première règle de prévention est l’attention et le temps
accordé à son geste. Souvent l’accident arrive quand on
fait deux choses en même temps ou dans la précipitation.
Réfléchir quelques secondes à ce que l’on est en train de
faire peut éviter un accident.
Les freins liés à la
prévention
Il n’existe pas de culture du risque en France, la plupart
de nos concitoyens pensent, à tort, que cela n’arrive
qu’aux autres. Plus les gens sont contraints dans leur
vie professionnelle, plus ils deviennent « inconscients
» dans leurs vies privées. Les mesures simples de
sécurité comme le port de gants pour le bricolage est
vécu comme une contrainte. Ils refusent de prendre les
précautions d’usage. Concernant le matériel de sécurité,
l’esthétisme prime pour certain avant la sécurité. Ainsi
les barrières protectrices des piscines, les coins de
tables en plastiques… peuvent être délaissés au profit
de la décoration. Nous sommes dans une société où les
interdits deviennent de plus en plus nombreux : ne pas
fumer, ne pas boire, manger équilibré… Les français
souhaitent rester libres chez eux.
Il y a de moins en moins de transmission familiale sur les
bons gestes, les informations écrites ne sont pas pratiques,
le design et la technologie évoluent… La prévention des
Les points clés de la prévention
Chez l’enfant
• 
Se mettre à la hauteur de l’enfant pour appréhender
concrètement ce qu’il voit et ce qu’il peut toucher.
• 
Avoir un comportement « irréprochable » on le sait, l’en-
fant imite l’adulte.
Maintenir les interdits quel que soit le lieu et l’environne-
ment éducatif (à la maison ou chez la nourrice).
• 
Détecter toutes les situations dangereuses comme un
coffre à jouets placé devant une fenêtre.
• 
Dès 12 mois, expliquer à l’enfant pourquoi une situation
est dangereuse afin qu’il puisse la repérer puis la gérer.
• 
Ne jamais laisser un enfant seul avant 8 / 10 ans.
Chez la personne âgée
• 
La chute est le premier risque. Attention donc aux tapis, à
la rampe d’escalier, au bon éclairage, à l’aménagement de la
salle de bain, aux dispositifs antiglisse.
• 
L’aménagement de la maison doit se faire avec la personne
concernée afin de ne pas la perturber dans ses habitudes.
• 
La façon de vivre est également primordiale afin de
maintenir le capital d’énergie de nos aînés. L’isolement
représente un des facteurs aggravants.
• 
Il faut également pratiquer une activité physique régulière
(marche…).
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