EM
n°45 nov. / déc. 2013
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rubrique
actualités
L
Le trafic de faux médicaments devient lentement mais sûrement le centre
de la criminalité internationale. Positionné sur l’échiquier mondial,
avec des législations totalement anarchiques et peu pénalisantes,
il sert à financer la mafia et les organisations terroristes car les bénéfices générés
sont dans un rapport allant jusqu’ à 450 fois la « mise » (20 fois pour la drogue).
Ces contrebandiers sont des marchands de mort à l’échelle mondiale.
criminelle
L’organisation mondiale
Par le Docteur Tom Jiel
des faux médicaments
a contrefaçon du luxe ou des vêtements de marque se
fait souvent avec la complicité passive mais implicite des
acheteurs, ce qui se traduit par des pertes économiques
importantes pour ces industries et peut avoir une incidence
sociale, dans un contexte économique difficile. Il en est de
même pour le médicament sauf qu’il existe, en plus, un risque
sanitaire considérable car les acheteurs sont totalement
abusés, l’escroquerie est totale, et la fin peut devenir tragique.
Les populations ciblées sont les moins instruites ou encore
celles qui ont une législation dérisoire telle que les criminels
agissent en toute impunité. Ces criminels sont très inventifs
et très réactifs comme lors de l’épidémie de la grippe aviaire.
Ils suivent l’actualité et monte des opportunités en quelques
semaines seulement.
L’IRCAM
’institut international de recherche anti-contrefaçon des
médicaments (IRCAM) a été créé en 2010, pour répondre à
l’organisation des criminels trafiquants de médicaments qui
ont une stratégie mondiale alors que les gouvernements
sont relativement peu coordonnés, d’où l’intérêt de créer
une structure capable de faire progresser la législation dans
les différents pays en collaboration avec l’organisation
mondiale des douanes, Interpol et des grands laboratoires
pharmaceutiques.
En effet, actuellement la croissance du marché des faux
médicaments est exponentielle et on observe une importante
dérive du trafic de drogue qui ne touche que 3% de la
population mondiale (avec un « catalogue » de produits plutôt
mince) vers le trafic de médicaments qui offre une assiette très
large sur une population mondiale très importante, avec une
pénalisation qui va, selon les pays, de quelques mois de prison
à 7 ans dans les cas des plus sévères comme la France.
Les criminels sont donc de grands corrupteurs qui trouvent un
écho favorable auprès de complices puisque la pénalisation est
légère relativement aux conséquences.
On peut également avoir affaire à des trafiquants « en col
banc », à la façade tout à fait respectable, qui, sous cette
apparence, mélangent le vrai et le faux médicament.
Les médicaments
contrefaits
Les médicaments les plus contrefaits sont certains
anticancéreux, les sirops pour la toux, les produits antiviraux,
les médicaments du dysfonctionnement érectile, les
antibiotiques, les vaccins. Par exemple, en Afrique équatoriale,
un flacon était vendu comme vaccin contre la typhoïde pour
les enfants. En fait, il s’agissait d’eau de rivière destinée à être
injectée avec tous les risques mortels que cela représente. Les
