EM47_book - page 5

EM
n°47 avril / mai 2014
(5)
Par Myriam Loriol,
Docteur en Pharmacie
beauté, hygiène, forme
Faire peau neuve ou presque, voilà ce que promet le peeling. Rides gommées,
taches éclaircies… tentant non ? Chez le dermatologue ou à la maison, quel sera
le vôtre ? Tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer
Promu par les médecins et dermatologues
esthétiques, le peeling s’est démocratisé
au cours de ces dernières années. L’idée ?
Il s’agit d’éliminer les couche superficielles
(voire profondes) de la peau afin qu’elle
se renouvelle plus belle. Par quelle
entremise ? Il faut savoir que l’exfoliation
de la peau stimule en profondeur la
fabrication de fibres d’élastine et de
collagène. Résultat : les rides sont
estompées, le teint est plus lumineux,
les pores se resserrent, les cicatrices
s’atténuent… Cela donne envie !
Superficiellement vôtre
Chez le dermato, le protocole prévoit un
nettoyage de la peau avec une solution
« pré-peel » puis une application du
peeling (une à plusieurs séances en
fonction des produits). Un rinçage est
parfois nécessaire. Mais il faut distinguer
les peelings superficiels des plus profonds.
Ce sont les premiers qui prennent
aujourd’hui de l’ampleur car ils sont bien
supportés. Ces « micro-peelings » sont
réalisés avec des acides de fruits (AHA),
en particulier l’acide glycolique. La séance
(60 à 100
€) ne dure pas plus d’une
vingtaine de minutes et vous ressortez
avec une « bonne mine ». L’objectif est
d’effacer les imperfections superficielles
(dont les traces d’acné). En fonction du
résultat escompté, ce peeling peut être
répété à plusieurs reprises.
En profondeur
Pour les peaux marquées, il faut passer au
degré supérieur : le peeling moyen à base
d’acide trichloracétique. Comptez 600
en moyenne. Là, le produit agit jusqu’au
derme superficiel et donc sur les rides. Le
problème ? Il faut attendre environ une
semaine avant de pouvoir sortir dans la
rue sans croûtes ni desquamation sur le
visage. Mais comme tout le monde le sait,
pour être belle il fait savoir souffrir…
Peaux matures
Le troisième type de peeling est réservé
aux peaux matures et s’apparente à une
intervention car il est pratiqué sous
anesthésie locale. A base de phénol,
il a la capacité d’estomper des rides ou
des cicatrices profondes. Cependant le
résultat a un prix : trois semaines avant de
pouvoir montrer un visage sans rougeurs
ni croûtes.
Vive les kits
Vous l’aurez compris, le peeling superficiel
se gère facilement et son effet « coup
d’éclat » a de quoi séduire toutes celles
qui rêvent de peau idéale. La bonne
nouvelle ? Il existe en pharmacie des kits
de peeling (Filorga, Skinceuticals…) sous
forme de crèmes, gels ou sérums à faire à
la maison. Mais attention, ils nécessitent
les mêmes précautions d’emploi que chez
le dermato (voir encadrés). Et dans tous
les cas, pensez à appliquer une crème
apaisante après la pose, en évitant
toujours le contour des yeux, des lèvres
et des narines.
LES CONTRE-
INDICATIONS
• 
Les peaux très sensibles et réactives car
elles sont trop fines pour supporter un
gommage important.
• 
La femme enceinte : mieux vaux
attendre d’avoir accouché avant de
réaliser un peeling superficiel pour
effacer un masque de grossesse.
• 
L’herpès et toute plaie cutanée : la
cicatrisation doit être totale avant de réaliser
un peeling.
Le peeling
c’est
tendance !
ATTENTION
Si vous ne souhaitez pas devenir rouge
écarlate après l’intervention, mieux vaut
prendre vos précautions :
• 
Jamais d’exposition solaire le mois
suivant le peeling : protégez votre visage
avec une crème solaire SPF 50+.
• 
Pas d’utilisation concomitante de
cosmétiques à base d’AHA (acide
citrique, glycolique, lactique…), de
rétinol ou d’acide salicylique. Stoppez
l’application de ces produits une semaine
avant et 2 jours après le peeling.
• 
Ni de gommage ni d’épilation sur le
visage pendant un mois.
1,2,3,4 6,7,8,9,10,11,12,13,14,15,...24
Powered by FlippingBook