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n°49 nov. / déc. 2014
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sont souvent utiles, en fonction du contexte et de l’âge.
La pyélonéphrite, quant à elle, se manifeste par une forte
fièvre (entre 39 et 40°C), des frissons et des douleurs
siégeant dans le bas du dos. A ces symptômes s’ajoutent
une fatigue intense, des troubles digestifs et une perte de
l’appétit, voire un amaigrissement. Dans la moitié des cas,
la pyélonéphrite n’est pas précédée de signes de cystite.
Le diagnostic doit néanmoins être porté rapidement, la
pyélonéphrite nécessite donc de consulter en urgence en
raison du risque d’abcès du rein, de septicémie… Idem en
cas de prostatite aiguë en raison du risque de septicémie,
d’abcès prostatique, de rétention aiguë d’urine…
Le traitement
En cas de cystite aiguë simple, l’ antibiothérapie
raccourcit la durée des symptômes. Dans les autres
situations, elle prévient les complications. Un traitement
symptomatique antalgique/antipyrétique soulage les
symptômes en attendant l’action de l’antibiotique.
Chez la femme, un traitement antibiotique de 3
jours est habituellement suffisant en cas de cystite
simple. Le médecin a le choix entre de multiples
traitements, les plus classiques étant la norfloxacine,
le sulfaméthoxazole-triméthoprime, la nitrofurantoïne,
l’ amoxicilline...
Le traitement « minute » est pratique : il consiste à
prendre une prise unique d’un antibiotique.
Le traitement est de 7 à 14 jours en cas d’infection
survenant chez une patiente diabétique, ou enceinte,
ou en cas de symptômes ayant duré plus d’une semaine.
En cas de pyélonéphrite ou de prostatite aiguë, il est
habituel de prescrire des antibiotiques pendant 2 à
3 semaines. L’ antibiothérapie doit être adaptée aux
résultats de l’antibiogramme.
•• les infections urinaires simples :
La cystite, l’infection la plus courante, se cantonne à
la vessie et aux urines. Lorsqu’elle n’est pas soignée
correctement, une cystite persiste ou récidive. Elle risque,
à la longue, d’atteindre les reins et d’entraîner une autre
infection urinaire, appelée « pyélonéphrite ». Celle-ci
est due à la colonisation des reins par des bactéries qui
remontent le long des uretères. Chez l’homme, l’infection
peut atteindre la prostate du fait de la jonction de l’urètre
et des canaux prostatiques : une infection urinaire simple
– cystite – est possible chez l’homme, sans fièvre, mais
très souvent, la fièvre est présente et l’infection est
considérée comme une prostatite qui est une infection
urinaire compliquée.
•• Les infections urinaires compliquées :
Elles surviennent après une intervention, en cas
d’obstruction (adénome de la prostate, anomalies
organiques ou fonctionnelles de l’arbre urinaire : reflux
vésical, lithiase…, dysfonctionnement du système nerveux
dévolu aux fonctions de la vessie, calcul,…), ou dans un
contexte particulier (ménopause, grossesse, diabète,
immunodépression...) qu’il faut éventuellement traiter en
même temps que l’infection.
Les symptômes
es symptômes dépendent de l’âg , du sexe, et de la
portion de l’appareil urinaire qui est infectée.
La cystite aiguë de la femme se manifeste par une envie
fréquente d’uriner et des brûlures à la miction. Il n’y a ni
fièvre ni douleur lombaire. Si douleur il y a, elle peut être
ressentie plutôt comme une pesanteur dans le petit bassin.
Mais les symptômes ne sont pas toujours aussi évidents.
Certaines infections sont trompeuses, voire silencieuses.
Chez les diabétiques et les femmes enceintes, l’infection
passe souvent inaperçue, du moins au début.
Le diagnostic de cystite simple est clinique et l’examen
cytobactériologique des urines au laboratoire (ECBU) est
habituellement inutile dans ce cas précis. Par contre,
l’ECBU devient nécessaire en cas de cystite récidivante ou
non améliorée sous traitement antibiotique.
Sous réserve de boire beaucoup, l’évolution peut être
favorable sans traitement antibiotique, mais les symptômes
urinaires sont douloureux et peuvent gêner la qualité de
vie pendant plusieurs semaines.
Toutefois, une cystite aiguë peut se compliquer et
en l’absence de traitement, peut évoluer vers une
pyélonéphrite ou récidiver.
Les cystites aiguës récidivantes se définissent par la
survenue d’au moins quatre épisodes de cystite aiguë par
an. On parle aussi de cystite récidivante lorsque le dernier
épisode date de moins de trois mois.
L’infection qui récidive malgré la stérilisation des urines
par un traitement antibiotique efficace, doit faire évoquer
l’existence d’un réservoir bactérien (en raison d’un calcul,
corps étranger, tumeur de vessie, malformation…). Dans
ces cas, une échographie rénale et/ou une cystoscopie
QUELQUES CONSEILS EN
PRÉVENTION
•
Boire beaucoup pour bien vider sa vessie et veiller à
des mictions régulières
•
Lutter contre la constipation car la stase des selles
favorise la prolifération des germes.
•
A éviter : Une hygiène intime excessive, le port de
sous-vêtements synthétiques, de pantalons trop serrés.
•
En cas de cystite déclenchée par les rapports sexuels,
uriner systématiquement après le rapport pour aider à
l’évacuation des germes. Selon le cas, arrêter l’utilisation
des spermicides qui peuvent être un facteur favorisant
les infections urinaires.
•
Pour prévenir les infections récidivantes : consommer
la canneberge ou cranberry en complément
alimentaire. Son efficacité n’est assurée que pour une
dose quotidienne de Vaccinium macrocarpon (à
l’exclusion d’autres Vaccini) contenant 36 mg de PAC
(proanthocyanides).