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EM

n°49 nov. / déc. 2014

(13)

sont souvent utiles, en fonction du contexte et de l’âge.

La pyélonéphrite, quant à elle, se manifeste par une forte

fièvre (entre 39 et 40°C), des frissons et des douleurs

siégeant dans le bas du dos. A ces symptômes s’ajoutent

une fatigue intense, des troubles digestifs et une perte de

l’appétit, voire un amaigrissement. Dans la moitié des cas,

la pyélonéphrite n’est pas précédée de signes de cystite.

Le diagnostic doit néanmoins être porté rapidement, la

pyélonéphrite nécessite donc de consulter en urgence en

raison du risque d’abcès du rein, de septicémie… Idem en

cas de prostatite aiguë en raison du risque de septicémie,

d’abcès prostatique, de rétention aiguë d’urine…

Le traitement

En cas de cystite aiguë simple, l’ antibiothérapie

raccourcit la durée des symptômes. Dans les autres

situations, elle prévient les complications. Un traitement

symptomatique antalgique/antipyrétique soulage les

symptômes en attendant l’action de l’antibiotique.

Chez la femme, un traitement antibiotique de 3

jours est habituellement suffisant en cas de cystite

simple. Le médecin a le choix entre de multiples

traitements, les plus classiques étant la norfloxacine,

le sulfaméthoxazole-triméthoprime, la nitrofurantoïne,

l’ amoxicilline...

Le traitement « minute » est pratique : il consiste à

prendre une prise unique d’un antibiotique.

Le traitement est de 7 à 14 jours en cas d’infection

survenant chez une patiente diabétique, ou enceinte,

ou en cas de symptômes ayant duré plus d’une semaine.

En cas de pyélonéphrite ou de prostatite aiguë, il est

habituel de prescrire des antibiotiques pendant 2 à

3 semaines. L’ antibiothérapie doit être adaptée aux

résultats de l’antibiogramme.

•• les infections urinaires simples :

La cystite, l’infection la plus courante, se cantonne à

la vessie et aux urines. Lorsqu’elle n’est pas soignée

correctement, une cystite persiste ou récidive. Elle risque,

à la longue, d’atteindre les reins et d’entraîner une autre

infection urinaire, appelée « pyélonéphrite ». Celle-ci

est due à la colonisation des reins par des bactéries qui

remontent le long des uretères. Chez l’homme, l’infection

peut atteindre la prostate du fait de la jonction de l’urètre

et des canaux prostatiques : une infection urinaire simple

– cystite – est possible chez l’homme, sans fièvre, mais

très souvent, la fièvre est présente et l’infection est

considérée comme une prostatite qui est une infection

urinaire compliquée.

•• Les infections urinaires compliquées :

Elles surviennent après une intervention, en cas

d’obstruction (adénome de la prostate, anomalies

organiques ou fonctionnelles de l’arbre urinaire : reflux

vésical, lithiase…, dysfonctionnement du système nerveux

dévolu aux fonctions de la vessie, calcul,…), ou dans un

contexte particulier (ménopause, grossesse, diabète,

immunodépression...) qu’il faut éventuellement traiter en

même temps que l’infection.

Les symptômes

es symptômes dépendent de l’âg , du sexe, et de la

portion de l’appareil urinaire qui est infectée.

La cystite aiguë de la femme se manifeste par une envie

fréquente d’uriner et des brûlures à la miction. Il n’y a ni

fièvre ni douleur lombaire. Si douleur il y a, elle peut être

ressentie plutôt comme une pesanteur dans le petit bassin.

Mais les symptômes ne sont pas toujours aussi évidents.

Certaines infections sont trompeuses, voire silencieuses.

Chez les diabétiques et les femmes enceintes, l’infection

passe souvent inaperçue, du moins au début.

Le diagnostic de cystite simple est clinique et l’examen

cytobactériologique des urines au laboratoire (ECBU) est

habituellement inutile dans ce cas précis. Par contre,

l’ECBU devient nécessaire en cas de cystite récidivante ou

non améliorée sous traitement antibiotique.

Sous réserve de boire beaucoup, l’évolution peut être

favorable sans traitement antibiotique, mais les symptômes

urinaires sont douloureux et peuvent gêner la qualité de

vie pendant plusieurs semaines.

Toutefois, une cystite aiguë peut se compliquer et

en l’absence de traitement, peut évoluer vers une

pyélonéphrite ou récidiver.

Les cystites aiguës récidivantes se définissent par la

survenue d’au moins quatre épisodes de cystite aiguë par

an. On parle aussi de cystite récidivante lorsque le dernier

épisode date de moins de trois mois.

L’infection qui récidive malgré la stérilisation des urines

par un traitement antibiotique efficace, doit faire évoquer

l’existence d’un réservoir bactérien (en raison d’un calcul,

corps étranger, tumeur de vessie, malformation…). Dans

ces cas, une échographie rénale et/ou une cystoscopie

QUELQUES CONSEILS EN

PRÉVENTION

• 

Boire beaucoup pour bien vider sa vessie et veiller à

des mictions régulières

• 

Lutter contre la constipation car la stase des selles

favorise la prolifération des germes.

• 

A éviter : Une hygiène intime excessive, le port de

sous-vêtements synthétiques, de pantalons trop serrés.

• 

En cas de cystite déclenchée par les rapports sexuels,

uriner systématiquement après le rapport pour aider à

l’évacuation des germes. Selon le cas, arrêter l’utilisation

des spermicides qui peuvent être un facteur favorisant

les infections urinaires.

• 

Pour prévenir les infections récidivantes : consommer

la canneberge ou cranberry en complément

alimentaire. Son efficacité n’est assurée que pour une

dose quotidienne de Vaccinium macrocarpon (à

l’exclusion d’autres Vaccini) contenant 36 mg de PAC

(proanthocyanides).