EM
n°49 nov. / déc. 2014
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rubrique
actualités
L’agitation médiatique autour des professions réglementées
secoue la société civile depuis plusieurs semaines.
Les obligations de restrictions budgétaires peuvent rendre tentant de libéraliser
des systèmes sécurisés qui ont fait leurs preuves sur plusieurs générations.
Concernant le médicament, qu’en est-il exactement ? Qu’est ce qu’un monopole ?
Quel est son intérêt ? Quelle est la situation actuelle ? Que pourrait-elle devenir ?
Monopoly
ou
Par le Docteur Tom Jiel
Monopole
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Médicaments
F
ace aux impératifs de la rigueur budgétaire, le gouvernement cherche des
pistes tout en essayant de redonner du pouvoir d’achat aux français. Mais la
méthode est difficile à trouver, d’une part, et d’autre part, il s’agit de ne pas
aller sur le terrain d’une fausse bonne idée. En effet, afin de bien comprendre
la situation actuelle, il convient de faire un état des lieux et de clarifier
la législation et les règles qui régissent l’univers du médicament. Or la
pharmacie dans son ensemble est l’une des professions les plus réglementées
et les plus encadrées. Voyons pourquoi.
Qu’est-ce que le monopole ?
Le
monopole
pharmaceuti ue est défini par le Code de la Santé publique. Il
détaille, article après article, la nature des produits autorisés à être dispensés
(et non pas « vendus ») par les officines de pharmacie, uniquement, et dont
le fonds est détenu par un ou plusieurs pharmaciens titulaires. Le
diplôme
de pharmacie
est acquis après un concours d’entrée à l’université, puis après
avoir suivi, avec succès, 6 années d’études. L’étudiant doit alors présenter
une
thèse d’exercice
afin d’acquérir son
Doctorat
en Pharmacie.
Mais ceci n’est pas le seul critère auquel doivent répondre les pharmaciens.
D’autres points législatifs et réglementaires définissent strictement la façon
dont doit s’exercer l’art pharmaceutique.
Les autres critères
En effet, l’exercice de la pharmacie répond également au
numerus clausus
(du latin « nombre fermé ») qui restreint le nombre de pharmaciens ayant la