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EM

n°49 nov. / déc. 2014

(14)

rubrique

actualités

L’agitation médiatique autour des professions réglementées

secoue la société civile depuis plusieurs semaines.

Les obligations de restrictions budgétaires peuvent rendre tentant de libéraliser

des systèmes sécurisés qui ont fait leurs preuves sur plusieurs générations.

Concernant le médicament, qu’en est-il exactement ? Qu’est ce qu’un monopole ?

Quel est son intérêt ? Quelle est la situation actuelle ? Que pourrait-elle devenir ?

Monopoly

ou

Par le Docteur Tom Jiel

Monopole

© Sergey Nivens - Fotolia

© maximillion - Fotolia

Médicaments

F

ace aux impératifs de la rigueur budgétaire, le gouvernement cherche des

pistes tout en essayant de redonner du pouvoir d’achat aux français. Mais la

méthode est difficile à trouver, d’une part, et d’autre part, il s’agit de ne pas

aller sur le terrain d’une fausse bonne idée. En effet, afin de bien comprendre

la situation actuelle, il convient de faire un état des lieux et de clarifier

la législation et les règles qui régissent l’univers du médicament. Or la

pharmacie dans son ensemble est l’une des professions les plus réglementées

et les plus encadrées. Voyons pourquoi.

Qu’est-ce que le monopole ?

Le

monopole

pharmaceuti ue est défini par le Code de la Santé publique. Il

détaille, article après article, la nature des produits autorisés à être dispensés

(et non pas « vendus ») par les officines de pharmacie, uniquement, et dont

le fonds est détenu par un ou plusieurs pharmaciens titulaires. Le

diplôme

de pharmacie

est acquis après un concours d’entrée à l’université, puis après

avoir suivi, avec succès, 6 années d’études. L’étudiant doit alors présenter

une

thèse d’exercice

afin d’acquérir son

Doctorat

en Pharmacie.

Mais ceci n’est pas le seul critère auquel doivent répondre les pharmaciens.

D’autres points législatifs et réglementaires définissent strictement la façon

dont doit s’exercer l’art pharmaceutique.

Les autres critères

En effet, l’exercice de la pharmacie répond également au

numerus clausus

(du latin « nombre fermé ») qui restreint le nombre de pharmaciens ayant la