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EM
n°58 mai / juin 2017
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chicorée
La
et ses bienfaits
La chicorée n’ est pas seulement un
succédané du café. Renvoyant aux
périodes de disette et révélant une
certaine amertume, cette plante n’a
pas toujours eu bonne réputation.
A tort ! Car elle regorge de bienfaits.
Un peu d’histoire
L’utilisation de la chicorée à des fins médicinales ne date pas
d’hier. Cette plante était déjà prisée 4 000 ans avant Jésus-
Christ pour ses propriétés digestives. Au Moyen-âge, elle était
considérée comme une plante pouvant calmer les ardeurs
masculines ! On se soignait également avec les racines de
chicorée pour lutter contre la jaunisse ou encore les angines
de poitrine. La découverte du procédé
de torréfaction au XVII
e
siècle, puis le
blocus de la flotte anglaise (et du café
qu’elle transportait) par Napoléon
I
er
, ont transformé la chicorée en
« amie du petit-déjeuner ».
Quelle salade !
La chicorée ou Cichorium intybus
est largement cultivée et consommée
en Europe. Cette plante herbacée de la
famille des Astéracées ressemble à une
salade. Elle est proche de la frisée
et de la scarole, mais son goût est
beaucoup plus amer. A des fins
« thérapeutiques », on utilise sa
racine, et, dans une moindre mesure,
ses parties aériennes avant floraison.
La chicorée sous forme de boisson
provient uniquement de la racine qui
ressemble à une carotte blanche. Ces
racines sont ensuite séchées, découpées et
torréfiées.
Digestion sans souci
La chicorée renferme des tanins, de l’arginine
et de la choline (vitamine B), mais aussi des
principes amers. Tous ces composés agissent de
façon bénéfique sur notre système digestif. La
richesse en inuline (une fibre particulière) de la racine exerce un
effet dit prébiotique. Autrement dit, elle participe à l’équilibre
de notre flore intestinale en stimulant le développement de
« bonnes » bactéries probiotiques.
La chicorée est donc excellente pour la santé à bien des titres :
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Elle permet de lutter contre les lenteurs digestives,
ballonnements et nausées.
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Elle participe au confort intestinal grâce à son pouvoir
prébiotique et elle renforce la résistance de nos intestins aux
aliments irritants et aux infections.
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Elle est recommandée en cas de troubles du foie ou de
calculs biliaires car elle facilite l’évacuation de la bile.
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Elle est diurétique.
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Grâce à l’inuline, elle freine l’assimilation des sucres rapides
et limiterait ainsi la prise de poids.
Du jardin à la tasse
Pour bénéficier des atouts de la chicorée, rien de plus facile :
il vous suffit d’en avoir à portée de main.
Si vous avez un jardin, sachez que
la chicorée sauvage se cultive très
facilement, plutôt à l’ombre. De plus,
elle résiste bien au gel. On la sème au
printemps ou en automne.
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En infusion
: versez 1 litre
d’eau bouillante sur 1 à 2 cuillères à
soupe de feuilles de chicorée fraîche.
Laissez reposer 10 minutes et
filtrez. Ajoutez un peu de miel
pour camoufler l’amertume
et consommez une à deux
tasses après les repas. Idéal
pour optimiser la digestion et
l’élimination urinaire.
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En décoction
: Faites bouillir
15 minutes dans 1 litre d’eau 100g de
feuilles et de racine de chicorée fraîche.
Filtrez et sucrez. A boire tout au long de la
journée. Impeccable pour un plan détox.
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A la place du café
: la
chicorée type Leroux vendue dans
le commerce en remplacement
du café présente l’avantage
d’être naturellement sucrée et
convient particulièrement bien aux
diabétiques. Sans caféine, elle peut
être consommée par les enfants. Mais
attention, sous cette forme, elle n’a pas
d’effet thérapeutique important.
© Dmitriy Syechin
USAGE PARTICULIER
Il existe en pharmacie et magasin bio des Fleurs de Bach à base
de chicorée (Chicory), soit des extraits liquides obtenus à partir
de la fleur. Ce remède s’adresse aux personnes très possessives
et protectrices afin de les rééquilibrer émotionnellement.
De même, il convient aux enfants qui réclament beaucoup
d’attention et de protection.
phytothérapie
Par Laure Mendel,
Docteur en Pharmacie