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n°41 Novembre / Décembre 2012
(17)
Par Florence Lisieux,
Docteur en Pharmacie
parents-enfants
Une « plaie », un fléau… les mots ne manquent pas pour qualifier l’infestation de nos
chères petites têtes blondes par les poux. Des poux que tout parent souhaite éliminer
radicalement. Pas facile de choisir le bon produit face à la variété de l’offre ? On vous aide !
Traiter l’environnement
Le traitement des draps, linges de toilette, doudous, écharpes et
bonnets est vivement recommandé pour éviter la transmission
des « bestioles » à toute la famille. C’est simple, il suffit de les
laver en machine. Pour les sièges auto et canapés, pulvérisez un
insecticide., et le tour est joué.
anti-poux
Les
passés au peigne fin
Tête à poux ?
Agathe ramène des poux régulièrement. « Une vraie tête à
poux », pense sa mère. En fait, ce sont surtout ses cheveux
longs, épais et frisés qui permettent aux parasites de bien
s’accrocher. Ces petites bestioles se transmettent directement
de chevelure en chevelure, ou par l’intermédiaire de bonnets
et écharpes. Et elles se reproduisent à vitesse «grand V».
Les femelles pondent 5 à 10 lentes par jour pendant 3 à 4
semaines ! D’où l’importance de traiter vite et bien. Entre anti-
poux « naturels » nouvelle génération et antipoux chimiques
votre coeur balance ? On vous dit tout sur ces produits.
Que contiennent les nouveaux antipoux
dits naturels ?
Selon les produits, ils renferment un dérivé de silicone (dimé-
ticone), des huiles végétales (huile de ricin, de coco), des
huiles essentielles (arbre à thé, lavande) ou des esters de
triglycérides. Si ces composants ne sont pas tous naturels, leur
mode d’action l’est. En effet, ces nouveaux antipoux agissent
de façon mécanique en recouvrant les parasites et en bou-
chant leurs orifices respiratoires, ils les étouffent par asphyxie.
 Sont-ils plus efficaces ?
D
ifficile de répondre à cette question car les « étouffe-poux »
se montrent encore trop récents pour les juger véritablement.
Néanmoins, leur effet « tueur de poux » ne fait pas de doute.
Egalement, ces nouveaux antipoux présentent l’avantage de ne pas
induire de résistance chez les parasites car ils ne pénètrent pas à
l’intérieur (contrairement aux antipoux traditionnels). A noter cepen-
dant : les antipoux « naturels » semblent peu actifs sur les lentes.
Faut-il préférer les sprays ?
S’il est effectivement très pratique de pulvériser la chevelure,
le spray ne présente pas que des avantages. En effet, cette
forme ne doit pas être utilisée chez les enfants asthmatiques
car elle dégage un gaz propulseur et, selon les cas, des actifs
peuvent irriter les bronches. A prendre en compte également :
les produits agissant par asphyxie demandent une excellente
imprégnation des poux. Ce qui en pratique est plus facile à
réaliser avec une lotion ou un shampooing qu’un spray.
Pourquoi les poux « reviennent » après les
traitements ?
Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. Primo, il peut tout
simplement s’agir d’une auto-infestation. L’effet des antipoux
ne dure pas dans le temps. Ce peut être aussi une nouvelle
infestation par un tiers non traité. Deuxio, il existe des résis-
tances aux antipoux de synthèse. Tertio, et c’est certainement
l’hypothèse la plus plausible, le produit a été mal utilisé. Il
est conseillé de renouveler le traitement 7 jours, puis 14 jours
après la première application et, ce, pour empêcher les lentes
d’éclore. Il faut également accorder une bonne attention aux
notices d’emploi et bien respecter les temps de pause indiqués
.
Peut-on prévenir l’infestation ?
Pas vraiment. Si votre enfant est sujet aux poux, le meil-
leur moyen de limiter les attaques consiste à démêler les
cheveux avec un peigne normal, puis à passer le peigne
fin régulièrement (au moins 2 fois par semaine). De cette
façon, vous surveillez le crâne de votre petit, en enlevant
par la même occasion les moindres poux et lentes.
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